Ma famille agricole 10 juillet 2019

Des générations engagées à briser l’isolement

SAGUENAY — Depuis plus de 30 ans, les Tremblay s’impliquent afin de dynamiser le milieu agricole. Après avoir occupé la présidence de Holstein Québec, Denis Tremblay se réjouit de voir ses enfants suivre ses traces. « Notre famille a appris à donner son opinion et à échanger pour faire avancer les choses », se félicite-t-il.

La fille de Denis Tremblay, Valérie, suit les traces de son père et s’investit aussi dans le domaine de l’agriculture alors qu’elle travaille depuis quelques mois en tant que directrice de Holstein Québec.

Denis Tremblay, producteur laitier et copropriétaire de la Ferme Léothé, ne s’est jamais senti isolé en raison de son travail. Son secret? L’engagement. « Il faut prendre le temps de le faire, reconnaît le sexagénaire. J’ai toujours trouvé ça formateur. Tu donnes du temps, mais tu reçois également. Ça permet d’échanger et de s’améliorer plus rapidement. »

Il a commencé par se joindre au club Holstein de la région en 1988 et a grimpé les échelons jusqu’à occuper la présidence de Holstein Québec. Aujourd’hui, il se réjouit de voir deux de ses enfants prendre le relais. L’année du départ de Denis Tremblay, en 2015, sa fille Valérie est devenue directrice générale de Holstein Québec et depuis quelques mois, son fils Pierre-Yves est président du Club Holstein Saguenay–Lac-Saint-Jean–Charlevoix.

« Je n’ai pas forcé mes enfants à le faire, mentionne le père. C’est le fun de les voir s’investir dans leur milieu respectif. Je vois trop souvent des gens qui chialent constamment, mais qui ne font rien. Si on peut essayer de faire avancer les choses juste un petit peu, c’est ça, l’important. »

Tout naturel

Pour Pierre-Yves, il était naturel de suivre les traces de son père. Il met tout en œuvre pour favoriser la coopération et la solidarité entre les éleveurs de sa région.

« La journée où il n’y aura plus rien et que tout le monde restera dans son étable respective, ça va être triste, convient-il. Il y en a de moins en moins qui s’impliquent, c’est de plus en plus difficile. Il y a beaucoup de pression et de mauvaises nouvelles dans l’industrie. C’est important d’offrir autre chose que du négatif aux éleveurs. » 

Place aux femmes

Au cours des dernières années, Denis Tremblay a vu des femmes comme sa fille Valérie se tailler une place en agriculture, tant à l’étable qu’à l’extérieur de celle-ci. Au moment de rénover la ferme, cette réalité a été prise en compte par la famille étant donné que Pierre-Yves est le père de deux fillettes. L’exploitation est désormais robotisée et les vaches sont en stabulation libre. « On a adapté l’étable pour que tout le monde puisse y travailler, mentionne Denis Tremblay. Pour la gestion, on ne veut pas quelqu’un qui est fort physiquement, mais plutôt une personne qui a une tête sur les épaules. Si mes petites-filles souhaitent prendre la relève dans quelques années, je vais être très fier. »

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