La mort de l’ouvrier Réjean Sirois, enseveli sous le grain en novembre à Marieville, en Montérégie, aurait pu être évitée si les travaux de déchargement du maïs avaient été planifiés, conclut la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Aucune mesure n’avait été mise en place par la Ferme DG Noiseux 2013 pour empêcher l’accès du travailleur à l’arrière de la benne basculante du camion lors du déchargement, lit-on dans le rapport rendu public le 28 mai.

Au moment de l’accident, Réjean Sirois assistait un collègue camionneur pour l’opération de déchargement dans la zone de séchage des grains de maïs. Une fois le véhicule stationné, le travailleur s’est dirigé sur le côté de la benne basculante, puis a avisé le camionneur qu’il pouvait procéder au déchargement. Pour une raison inconnue, M. Sirois s’est déplacé au même moment à l’arrière de la benne, se retrouvant directement dans la trajectoire du maïs. Il a été complètement enseveli.

Depuis le triste événement, la Ferme DG Noiseux 2013 s’est conformée aux exigences de la CNESST, c’est-à-dire que l’employeur a mis en place une procédure de travail sécuritaire pour le déchargement des grains dans la zone de séchage. Une séance d’information pour les travailleurs et les membres de l’entreprise a également été organisée.

Afin d’éviter qu’un tel accident se reproduise, la CNESST remettra les conclusions de son enquête aux différentes associations de camionneurs, à l’Union des producteurs agricoles (UPA) et à l’Association canadienne de sécurité agricole (ACSA). De plus, le rapport d’enquête sera diffusé dans les établissements de formation en transport routier et en agriculture.

Pour voir la vidéo de la reconstitution : bit.ly/2JKtFwm.