Élevage 15 novembre 2018

Appel à tous pour de nouveaux élevages

Depuis cet été, les éleveurs de lapins du Québec ne suffisent plus à la demande de leurs acheteurs. Aussi, le Syndicat des producteurs de lapins du Québec (SPLQ) est à la recherche de candidats désirant développer leur production ou se lancer dans cette filière.

Le SPLQ a publié un avis dans nos pages, le 31 octobre, afin d’annoncer l’émission de 2 200 parts par semaine de production intérimaire pour des fermes existantes ou en démarrage.

Considérant qu’une entreprise élève hebdomadairement en moyenne 350 lapins, ce droit supplémentaire de produire ce type d’animal pourrait bénéficier à quelques nouveaux joueurs, mais aussi consolider les exploitations actuelles. Les candidats ont jusqu’au vendredi 16 novembre pour faire parvenir leur plan d’affaires au Syndicat. Jusqu’à présent, quatre producteurs ont manifesté leur intérêt, mentionne le président Julien Pagé.

Au cours des derniers mois, des membres avaient déjà signifié leur volonté de produire plus auprès du SPLQ, souligne M. Pagé. « La demande est soutenue et à la hausse pour l’ensemble de nos acheteurs », affirme-t-il.

Actuellement, les producteurs fournissent environ 4 000 lapins par semaine. L’été dernier, il y avait une demande hebdomadaire pour 300 à 400 lapins de plus. Ce manque est passé de 700 à 1 000 lapins par semaine depuis cet automne.

Ce nouveau droit de produire survient un an après des temps difficiles dans la production cunicole. Il a même fallu retirer des parts tellement la conjoncture n’était pas favorable au marché, mentionne M. Pagé, qui souligne l’importance pour les producteurs de conclure des ententes à long terme avec leurs clients.

En attente du fédéral

Pendant ce temps, l’Abattoir Ducharme, de Saint-Alphonse-de-Granby, attend d’obtenir la certification fédérale pour intégrer le lapin à ses activités. L’exploitation a même fermé les portes de l’usine pendant quatre jours, la semaine passée, pour procéder aux derniers ajustements exigés par Ottawa. « C’est une question de semaines. J’aimerais bien que ça se fasse avant les Fêtes », estime le copropriétaire Alexandre D’Amours, qui se réjouit déjà de cette hausse de la demande.

L’entreprise serait la seule à offrir le service d’abattage de lapins au Québec, après que Canards du Lac Brome eurent cessé leurs activités cunicoles en 2013. Dès qu’il aura l’aval du gouvernement fédéral, l’Abattoir Ducharme sera en mesure de transformer 1 000 lapins à l’heure et 8 000 par jour dans les prochains mois.