Actualités 28 septembre 2018

Des données au service des producteurs de poulets

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Chaque année, les producteurs de poulets gaspillent un potentiel de production d’environ 30 % simplement parce qu’ils gèrent mal ce qu’ils ont entre les mains.

Voilà entre autres ce qu’affirme en conférence le vétérinaire et consultant ontarien Scott Gillingham.

Graphiques à l’appui, ce dernier démontre comment la température interne d’un bâtiment ou la pression d’eau dans les tuyaux, par exemple, peuvent avoir un impact majeur sur la croissance des poulets.

Ainsi, les éleveurs contrôlent selon lui de 70 à 90 % du potentiel de leur production. C’est en portant une attention particulière à l’alimentation et à la santé des animaux, à l’environnement d’élevage ainsi qu’à la gestion des activités d’élevage qu’ils tireront le maximum de leurs pensionnaires.

« Le potentiel est là, mais beaucoup de producteurs passent à côté, dit-il. Il faut savoir porter attention à tous les détails de la gestion, même les plus petits. »

Température au plancher, intensité et longueur d’onde de la lumière, dosage de la nourriture, pression et qualité de l’eau dans les canalisations, qualité de la ventilation, etc. : en tout, une douzaine de critères méritent qu’on y jette un œil en permanence, selon M. Gillingham.

« L’important, c’est surtout de pouvoir tout mesurer et comptabiliser », dit-il à ce sujet.

« On ne peut pas gérer ce qu’on ne mesure pas », ajoute-t-il.

Élevage de précision

Pour garder un œil sur tous les paramètres qui pourraient varier au fil des jours, le spécialiste recommande l’adoption d’un système d’élevage de précision, un peu comme le font déjà plusieurs producteurs de grains qui se sont mis à l’agriculture de précision.

« Ces systèmes permettent de suivre et de gérer en temps réel tout ce qui se passe dans un bâtiment, dit-il. Ça fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en plus. »

Tout ce qu’il faut, c’est se doter de caméras et de différents senseurs couplés à un système de communication sans fil. « Une fois que les données sont centralisées et analysées par un logiciel de gestion, on peut détecter des problèmes beaucoup plus rapidement qu’on ne l’aurait fait par des méthodes traditionnelles », ajoute le spécialiste.

M. Gillingham a notamment démontré combien il est facile de détecter les zones froides dans un bâtiment grâce à de l’imagerie infrarouge, et ainsi détecter un problème de ventilation, de litière souillée ou de lampe défectueuse, par exemple.

Il a aussi montré comment l’analyse de simples photographies tirées d’une caméra vidéo pouvait apporter de l’information sur le comportement global des animaux.

Selon lui, on commence à peine à profiter de tout ce que les données peuvent apporter comme information. Bientôt, plusieurs décisions seront automatisées et différents robots viendront se greffer aux systèmes de gestion des bâtiments.