La récolte de blé d’automne bat son plein au Québec. Certains producteurs rapportent des rendements frôlant le record, tandis que d’autres sont déçus.

À la ferme des Durivage, en Montérégie, les rendements obtenus sont de près de 6 tonnes l’hectare (t/ha) avec des pointes de 9 t/ha. « C’est même un peu mieux que les autres années. Avec le temps sec, il n’y a aucune maladie et le taux de protéines est très bon », observe Raymond Durivage.

Près de Sorel, Paul Caplette s’émerveillait à regarder son capteur afficher 9 à 10 t/ha. Il confie être en route vers son record.

L’agronome Élisabeth Vachon mentionne de bons rendements pour l’ensemble de la Montérégie. Celle qui conseille des producteurs de blé dans l’ensemble de la province confirme que le temps sec permet de livrer un grain sans fusariose avec une bonne qualité boulangère. Elle s’attend également à des rendements intéressants en Estrie, où les battages débutent.

Plus difficile

Dans Lanaudière, les cultures de blé d’automne ont bien performé par endroits, mais pas chez Michel Forget. « On n’a pas reçu d’eau ici. Le grain a séché au lieu de mûrir. Je dirais qu’on a 40 % moins de rendement que l’an passé », estime le producteur. Son voisin Denis Champagne fait le même constat. « Le printemps froid a limité le développement du plant. Ensuite, on a eu du temps trop sec et trop chaud au mauvais stade de développement de la plante. On a battu 3 t/ha; c’est 25 % moins que l’an passé », confie celui qui cultive 90 hectares de blé d’automne sous régie biologique.