Actualités 13 juillet 2018

Le corps à Tampa, le cœur au Québec

Québec? Montréal? Tampa Bay? Lorsqu’on demande à l’attaquant du Lightning de Tampa Bay Yanni Gourde où il s’installera pour de bon, au crépuscule de sa carrière dans la LNH, dans plusieurs années, le jeune homme insiste. « Je vis au Québec; c’est là que je veux passer ma vie. Quand je reviendrai m’installer, ce sera certainement dans le coin, à Saint-Narcisse-de-Beaurivage ou à Sainte-Marie-de-Beauce. »

C’est d’ailleurs à l’église de Sainte-Marie-de-Beauce que sa conjointe Marie-Andrée Raby et lui ont convolé en justes noces en 2015. « C’est ici que se trouvent mes amis et ma famille et c’est exactement la même chose pour ma femme, alors la question ne s’est même pas posée », affirme l’attaquant de 26 ans qui vient d’accueillir un nouveau membre dans sa famille au mois de mai, la petite Emma Kate.

Chaque été, Yanni revient dans son village natal, là où tout a commencé, là où il a découvert sa passion pour le hockey, sur la patinoire communautaire, aujourd’hui recouverte d’un dôme et servant au deck hockey durant l’été.

« Quand je pense à Saint-Narcisse, c’est à la patinoire du village que je pense. Quand j’étais jeune, j’étais tout le temps là-bas. J’y retourne chaque été pour lancer quelques rondelles », explique celui qui fait écarquiller quelques yeux par sa présence. « Les jeunes sont impressionnés de me voir là. J’adore vraiment les voir et me remémorer cette époque. »

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Sa conjointe Marie-Andrée Raby et lui ont décidé de célébrer leur mariage dans la région de Sainte-Marie-de-Beauce. Crédit photo : Gracieuseté de Yanni Gourde

Travail à la ferme

« Pour être très franc, ce n’était pas une passion pour moi. Mais j’ai appris énormément de ces expériences, notamment la débrouillardise », explique celui qui a terminé au troisième rang des recrues de la LNH en 2017-2018 avec une récolte de 64 points, avant de participer à 17 matchs de séries, amassant au passage 7 points. « Quand ton boss te demande quelque chose et qu’il part pour le reste de la journée, tu dois te débrouiller pour faire ce qu’il t’a demandé. »

Le travail à la ferme a également eu un impact sur le physique de celui qui était au beau milieu de son adolescence à l’époque. « C’est un travail très demandant physiquement. Quand tu croises un fermier et que tu lui serres la main, tu le sais tout de suite, ce qu’il fait dans la vie. Ces personnes-là ont tout mon respect. Ce sont des travailleurs acharnés qui ne comptent pas leurs heures. C’est spécial, ce qu’ils font et je leur lève mon chapeau. »