Actualités 15 juillet 2018

IRDA – À l’avant-garde depuis 20 ans

Préparer les agriculteurs québécois aux défis environnementaux du 21e siècle, tel est l’ambitieux mandat qu’a reçu l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) au moment de sa création à l’aube du nouveau millénaire. Deux décennies plus tard, l’IRDA maintient le cap sur sa mission et met tout son savoir-faire au service des producteurs d’ici.

L’innovation comme raison d’être

L’IRDA a vu le jour en mars 1998 quand trois ministères provinciaux ainsi que l’Union des producteurs agricoles ont uni leurs forces et leur expertise pour fonder une corporation à but non lucratif dédiée à la recherche au profit du monde agricole. Pour Georges Archambault, président et chef de la direction de l’IRDA depuis août 2015, la création d’un tel centre de recherche répondait à une volonté du milieu d’avoir une agriculture à la fois vivante, rentable et durable dans un contexte où la société prenait conscience de l’ampleur des enjeux environnementaux. « Le geste était, disons-le, avant-gardiste pour l’époque. Des questions comme l’utilisation des pesticides ou la conservation de l’eau n’étaient pas aussi importantes qu’aujourd’hui. Des centres de recherche rattachés à des filières de production existaient déjà, mais leur mandat se limitait aux aspects agronomique et économique. Pour la première fois, le monde agricole québécois se dotait d’une institution où la question environnementale était prépondérante. »

Une approche horizontale

Rapidement, l’IRDA a prouvé sa pertinence auprès de sa clientèle en misant sur l’innovation et les partenariats. « Notre approche nous permet de bien répondre aux besoins des différentes filières agricoles, mais aussi d’anticiper les défis à venir », souligne Georges Archambault. Aujourd’hui, l’Institut réunit les talents de 115 personnes et intervient autant en production animale qu’en production maraîchère, fruitière et en grandes cultures. Chaque année, l’organisation entreprend environ 40 nouveaux projets. Plusieurs interventions de l’IRDA ont d’ailleurs mené à des avancées majeures dans le paysage agricole québécois, notamment en lutte intégrée contre les insectes ravageurs et dans l’établissement de meilleures pratiques de cohabitation pour l’industrie porcine. « La recherche en agroenvironnement n’aboutit pas nécessairement à l’invention d’un équipement. Elle débouche souvent sur de nouvelles pratiques que les producteurs peuvent facilement intégrer à leurs activités à la ferme. »

Un centre unique au Québec

Avec un chiffre d’affaires de 11 M$ en 2017, l’IRDA est le plus important centre de recherche qui bénéficie de la contribution financière directe du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. Afin de desservir l’ensemble du territoire, l’organisation dispose de quatre sites de recherche. Outre des laboratoires d’analyse et son siège social situés à Québec, l’IRDA compte des fermes expérimentales à Saint-Lambert-de-Lauzon et à Deschambault ainsi que des installations à Saint-Bruno-de-Montarville. Ce dernier site de recherche est un véritable laboratoire à ciel ouvert de 90 hectares certifiés biologiques qui compte 11 types de sols, dont des terres noires. Le verger expérimental du parc national du Mont-Saint-Bruno est aussi utilisé pour les travaux de R-D. Le succès de l’IRDA repose aussi beaucoup sur ses collaborations avec les agriculteurs. « Un tiers de nos travaux sont exécutés directement chez les producteurs », se félicite Georges Archambault.

David Riendeau, collaboration spéciale