Actualités 25 juin 2018

Deux producteurs, deux types de mélangeurs

Ils misent chacun sur un mélangeur différent. Portrait de deux producteurs laitiers québécois.

Un mélangeur mobile à la Ferme Counard

Située en Beauce, la Ferme Counard mise sur un mélangeur vertical mobile à deux vis.

Ses installations ont été aménagées de façon à permettre le passage d’un tracteur et de sa machinerie dans deux allées, explique Patrick Busque, responsable de l’alimentation des vaches pour l’exploitation. « Lorsqu’on a construit l’étable, on s’est dit qu’on allait y faire entrer directement le mélangeur, dit-il. On fonctionne avec des balles de foin, alors il faut les faire entrer de toute manière. »

Pour l’instant, l’endroit accommode 120 vaches, mais la Ferme Counard souhaite hausser ce nombre à 200 dans un proche avenir. « Avec notre mélangeur, on ne sera jamais mal pris, ajoute Patrick Busque. Au pis aller, on fera deux mélanges par jour. » L’agriculteur effectue un mélange pour ses productrices de lait une fois par jour. « Pour les taures, je me permets d’en faire un aux deux jours parce qu’il se conserve bien », dit-il. L’hiver, ses mélanges sont préparés la veille, puis se réchauffent lentement dans l’étable avant d’être distribués aux vaches. « On effectue souvent des tests pour s’assurer que le mélange est bien uniforme sans briser le foin », précise-t-il.

Patrick Busque dit apprécier la flexibilité de ce système d’alimentation. « On peut hacher des balles rondes ou utiliser notre ensilage de foin ou de maïs sans problème, ­mentionne-t-il. Tout s’effectue très rapidement : le mélange est fait en une heure, et la distribution prend une dizaine de minutes seulement. » L’appareil sert aussi à préparer la litière de chaux et de paille, ajoute-t-il.

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Un mélangeur fixe à la Ferme Techno-Lait

La Ferme Techno-Lait, de Saint-Nazaire, mise sur un système d’alimentation automatisé depuis 2010.

Chaque jour, les 120 vaches en lactation de l’endroit sont alimentées par un convoyeur nourrisseur qui distribue des rations totales mélangées (RTM) issues du mélangeur vertical de l’endroit. « On avait besoin d’un mélangeur capable de hacher le foin sec parce qu’on voulait utiliser de grosses balles carrées pour préparer les rations », explique Michel Éthier, copropriétaire de la Ferme Techno-Lait.

Le producteur mise également sur des réserves de fourrages emmagasinées dans un silo-tour. Il les emploie au besoin pour augmenter la proportion de fibres des RTM. Michel Éthier se dit entièrement satisfait de son achat. « On avait aussi évalué la possibilité d’acquérir un mélangeur à quatre vis horizontales, mais on a vite compris qu’il aurait fallu hacher le foin avant de l’ajouter à ce dernier, dit-il. Le modèle vertical qu’on a acheté fait tout ça. »

Et l’agriculteur ne reviendrait pas en arrière. Il affirme même que son système d’alimentation automatisé lui épargne tout près d’une heure de travail par jour. « Je consacre plus de temps à la surveillance qu’à l’alimentation. Tout se fait tout seul, affirme-t-il. À trois heures du matin, mes vaches sont déjà soignées. »

L’entreprise automatise progressivement ses installations. En 2016, elle a fait l’acquisition de ses premiers robots de traite. 

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Martin Primeau, journaliste