Alimentation 24 mai 2018

Des clients plus soucieux du contenu de leur assiette

« Il y a une mode selon laquelle les gens s’intéressent plus aux produits locaux. Mais moi, j’ai toujours eu ça en tête », assure Jean-François Méthot, chef principal du Coureur des bois, à Belœil. Sur sa longue liste de fournisseurs régionaux figure la ferme Mycocultures, de Saint-Ours.

« À la fin de la semaine, mes pleurotes seront encore plus beaux que ceux du distributeur. Chez les petits artisans, les produits sont vraiment frais »,
soutient-il. Selon lui, les clients s’aperçoivent aussi de la différence dans leur assiette.

« Des fois, ça m’énerve d’entendre le mot terroir », lance Valérie Leblond, du Jardin des chefs, aux Éboulements, dans Charlevoix. Il y a près de 40 ans, son père, Jean Leblond, a été l’un des premiers maraîchers au Québec à faire directement affaire avec de grands restaurants comme celui du Château Frontenac, à Québec.

La productrice poursuit cette tradition en offrant des légumes plus rares ou en formats réduits, tels que les courges d’été miniatures ou les minibetteraves jaunes. Initiée très jeune à cette philosophie de la ferme à la table, Mme Leblond reconnaît les défis que cela entraîne, autant pour le budget des restaurateurs que pour celui des consommateurs.

« La compétition des prix est féroce sur le marché. Mais le goût n’est pas pareil! Mon discours, c’est qu’il ne faut pas lâcher. Plus on va acheter des produits locaux, plus ça va faire rouler notre économie », conclut-elle. 

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