Bio 26 janvier 2018

La 2e génération de producteurs prend le lait bio d’assaut

QUÉBEC — Les producteurs de lait sous régie biologique ont élu trois administrateurs de moins de 35 ans sur les six personnes qui forment leur conseil d’administration. C’est d’ailleurs Bryan Denis, 31 ans, qui a été élu président le 19 janvier lors de l’assemblée générale annuelle du Syndicat des producteurs de lait biologique du Québec.

« La deuxième génération embarque. Beaucoup de jeunes prennent la relève de la production bio. Je dirais que 35 % des agriculteurs ont moins de 35 ans », fait remarquer M. Denis, copropriétaire d’une ferme au Bas-Saint-Laurent.

En Chaudière-Appalaches, Marie-Claude Lemieux a pris la relève de la ferme familiale en 2005. Ses parents produisaient alors du lait sous régie conventionnelle. Mais leur fille de 34 ans a décidé de changer cela il y a deux mois en obtenant officiellement sa certification bio.

Ambition

Ce vent de jeunesse apporte beaucoup de dynamisme à la production. « Nos parents ont fait le choix du bio en fonction de leurs valeurs et pour ne plus être dépendants des vendeurs d’intrants. La deuxième génération suit leurs traces, mais elle est plus orientée sur l’accroissement des performances. Plusieurs ont l’ambition d’augmenter la taille de leur entreprise », indique le président.

Les nombreuses journées de production supplémentaire qui sont offertes en bio par les offices de producteurs ainsi que la prime de 23 $ l’hectolitre se révèlent également de bons arguments.

Tout ça tombe à point puisque les agriculteurs du Québec se sont donné l’objectif de doubler la production de lait bio d’ici 2023. Ils devraient atteindre les 51 millions de litres (ML) cette année et 90 ML en 2023.  

Passation

À la tête du Syndicat durant les quatre dernières années, Linda Labrecque se dit fière du développement de la filière. « Notre plan stratégique d’arrimer la production avec les besoins des transformateurs est bien enclenché. Bryan était prêt. Il est dynamique; c’était le moment de lui laisser la présidence pour finir le travail », mentionne la copropriétaire d’une ferme laitière dans la région de Lotbinière.