Actualités 31 mars 2016

La vente de St-Hubert n’inquiète pas les éleveurs d’ici

Après Rona, c’est maintenant St-Hubert qui est vendu à une grande société hors Québec, les Entreprises Cara Limitée. Les Éleveurs de volailles du Québec (EVQ) estiment néanmoins pouvoir tirer leur épingle du jeu.

Au moment de l’annonce, le président et chef de la direction de Cara, Bill Gregson, a déclaré vouloir mettre en place un programme de produits alimentaires de détail à l’échelle nationale et qui serait « basé au Québec, au moyen des unités de production et des fournisseurs existants ».

Les EVQ font partie de ces fournisseurs existants de St-Hubert puisqu’ils l’approvisionnent depuis ses débuts en 1951. C’est un marché qui représente 3,3 % des 175 millions de poulets du Québec chaque année.

Les EVQ comptent également sur cette annonce pour établir un lien d’affaires avec Cara et développer le marché de la rôtisserie au Canada. « On avait une très bonne relation avec M. Léger. C’est un peu triste que ça passe en Ontario. Du point de vue des affaires, ça ne devrait rien changer », estime Pierre-Luc Leblanc, président des EVQ.

Ce dernier explique par ailleurs que les poulets St-Hubert sont en réalité des coqs de 2,25 kg précisément. Ces exigences font en sorte que quatre poulets sur cinq ne satisfont pas les critères de St-Hubert et sont acheminés à d’autres marchés. Le Québec est habitué à ce système et c’est la seule province qui a une si grande expertise pour faire le sexage des oiseaux. Bref, les EVQ estiment que ce serait très difficile à court terme de trouver un nouveau fournisseur pour le poulet St-Hubert.

Cara est un joueur important dans la restauration avec des bannières comme Swiss Chalet, Harvey’s, East Side Mario’s et quatre autres moins connues. Cara est une entreprise canadienne basée à Vaughan depuis 125 ans. Elle a vendu sa division de mets préparés pour les compagnies d’aviation en 2010. La transaction de 537 M$ doit encore être approuvée par les autorités réglementaires.