Élevage 29 août 2014

La relance de Colbex s’invite dans la campagne

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En pleine campagne électorale, la Coopérative de bovins d’abattage du Québec demande aux partis dans la course de se commettre dans la relance de l’abattoir Levinoff-Colbex.

Principale usine d’abattage et de transformation de vaches de réforme dans l’est du pays, Colbex a fermé ses portes en mai 2012. Depuis plusieurs mois, des éleveurs, regroupés au sein de la Coopérative de bovins d’abattage du Québec, tentent de remettre en marche les installations de Saint-Cyrille-de-Wendover. Comptant maintenant 530 membres, la coopérative croit « essentiel à ce moment-ci de la campagne d’interpeller les différents chefs de partis afin qu’ils prennent position dans ce dossier et informent les électeurs sur leur intention, relativement à ce dossier. » L’organisme estime que le redémarrage des activités de l’abattoir sera non seulement bénéfique pour la région immédiate de Drummond, mais exercera des effets positifs sur l’ensemble du territoire québécois, notamment à l’égard de la souveraineté alimentaire.

« Il serait impensable de se dire qu’un équipement comme celui-là, unique dans l’est du Canada, tombe sous le pic des démolisseurs, sans que l’on puisse essayer de lui redonner vie, d’autant plus que nous sommes les seuls à nous y intéresser, insiste Paul Doyon, porte-parole du conseil d’administration de la Coopérative. Depuis plusieurs mois, nous sommes prêts à rencontrer les décideurs politiques pour discuter de notre plan d’affaires et nous espérons être entendus avant qu’il ne soit trop tard », conclut le producteur agricole.

Son organisation mise sur un concept qui nécessitera moins de bétail par semaine et qui s’appuiera sur un produit à valeur ajoutée, c’est-à-dire une plus grande fraîcheur et une meilleure traçabilité du produit fini sur les tablettes des supermarchés québécois. Une fois le projet à terme, la coopérative prévoit le retour au travail de 120 employés.