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Si on se fie aux intentions des déneigeurs consultés par L’UtiliTerre, les clients doivent s’attendre encore à une hausse de tarif cet hiver.
Déneigement Simoneau augmentera le coût de son service de 10 %, le faisant passer de 450 $ à 495 $ taxes incluses. « Les gens pensent souvent au carburant quand on hausse nos prix, mais c’est minime dans nos dépenses; environ 10 % du budget chez nous, explique Pascal Simoneau. C’est plutôt le coût des salaires et de la machinerie qui a fait mal ces dernières années. Un tracteur que tu achetais 60 000 $ il y a trois ans coûte le double aujourd’hui. »
L’entrepreneur en déneigement de Terrebonne calcule en moyenne 20 sorties par hiver. À raison de quatre visites par sortie, la facture de 495 $ coûte donc un peu plus de 5 $ par client à chaque déblaiement de la cour.
Des augmentations substantielles
En Beauce, Olivier Turcotte avait augmenté ses tarifs de 30 % l’hiver dernier. « Ça ne sera pas autant cette année, mais ça monte, c’est certain », prévoit celui qui entamera sa 19e saison dans quelques semaines. Annie Roy, directrice générale de l’Association des déneigeurs résidentiels et commerciaux du Québec (ADRCQ), souligne que les augmentations substantielles des dernières années ont donné l’impression aux clients de pouvoir demander la lune.
« Le coût à la base était sous-estimé. C’est une forme de rattrapage qui est en train de se faire. Un électricien qui vient chez vous et te charge trois heures, c’est à peu près le même prix que ton gars qui va venir te déneiger 70 fois pendant l’hiver. Certains de nos membres ont perdu 30 000 $ l’année dernière. Comme entreprise, tu ne peux pas rouler à perte très longtemps », explique-t-elle.
En Mauricie, Bertrand Cloutier avait augmenté ses tarifs de 15 % l’hiver dernier. « Ça va être 10 % cette année pour ceux qui sont à forfait, annonce-t-il. Pour ceux que je facture à la visite, je vais augmenter de 1 $ ou 2 $ dépendamment de la grandeur de la cour. Ça va revenir de 25 $ à 50 $ d’augmentation pour la saison. »
À 57 ans et à l’aube de sa 26e saison de déneigement, le Thèclois commence à penser à la retraite. « À 60 ans, j’arrête. J’avais toujours la passion jusqu’ici, mais là, on dirait que je l’ai moins. Passer ses nuits debout, ce n’est pas toujours évident. Pour la vie de famille, c’est difficile aussi. S’il neige, tu n’es pas là dans le temps des Fêtes ou dans les partys. Pour la conjointe, ce n’est pas facile non plus. Quand tu n’es pas de bonne humeur parce que des clients te chialent dessus, c’est souvent elle qui écope de nos frustrations », déplore Bertrand Cloutier.