Les élevages caprins voient souvent le jour dans des étables laitières dont le changement de vocation nécessite des travaux d’aménagement importants. Pour limiter les investissements, les éleveurs adaptent les bâtiments, les modifient et recyclent des matériaux. L’Utili-Terre vous présente divers aménagements et équipements de trois fermes caprines du Centre-du-Québec.

Ferme Valaisanne – Sainte-Élisabeth-de-Warwick

« Nous avons commencé notre élevage caprin en 1990. Dès le départ, nous avons fabriqué et installé des carcans d’alimentation », précise Olivia Cinter. Les éleveurs étaient familiers avec ce type d’équipement en Suisse. « Le carcan assure une place à la mangeoire pour chaque chèvre. Notre installation comporte un seul groupe d’alimentation. Les chèvres sont alors retenues en groupe pour éviter la surconsommation ou la sous-consommation », indique Mme Cinter. Les chèvres reçoivent trois repas par jour. Et sans les carcans, rappelle l’éleveuse, elles auraient tendance à changer de place à la mangeoire : « L’âge de la première mise bas se situant à 13 ou 14 mois, il est important que chaque chèvre ait accès à sa ration. » Les carcans servent aussi à immobiliser les bêtes, notamment lors de la taille des sabots. À la Ferme Valaisanne, les chèvres ont accès à un parc extérieur pendant les mois plus cléments. La salle de traite est de style « tunnel » et la production de lait moyenne du troupeau est de 1000 l/an. Dans l’aire d’attente, Baptiste, le fils d’Olivia, a fabriqué un chien électrique qui fait avancer les chèvres au quai de traite. Comme autre aménagement facilitant le travail, Olivia Cinter apprécie les petits parcs surélevés pour les nouveau-nés. « Les premières journées, les chevreaux nécessitent des soins. Avec ces petits espaces surélevés, on est plus à l’aise », souligne Mme Cinter. Après quelques jours, les chevreaux sont déplacés dans des parcs au sol. Grâce à un système de louve, ils ont accès à du lait à volonté. Les enclos sont séparés par des clôtures amovibles en planches.