Vie rurale 31 janvier 2022

Le projet de porcheries de Saint-Adelphe reporté

Les promoteurs du projet d’engraissement porcin totalisant près de 12 000 porcs à Saint-Adelphe, en Mauricie, ont décidé de ralentir le pas devant les contestations de citoyens à l’égard du projet.

Avantis-Olymel, Patates Dolbec et Global Concept, le bureau d’ingénieurs qui a mis sur pied le projet, expliquent dans un communiqué conjoint le 31 janvier qu’ils profiteront d’un délai nécessaire à l’obtention d’une autorisation de prélèvement d’eau auprès du ministère de l’Environnement pour reporter la demande de permis de construction au-delà de 2022.  

Le regroupement ajoute vouloir profiter de ce temps supplémentaire pour mettre sur pied un comité de consultation et d’information qui sera notamment formé d’experts indépendants pour répondre à l’ensemble des questions soulevées par les résidents du secteur.

Dans le communiqué, le directeur général du regroupement porcin Olymel-Avantis, Marquis Roy, rappelle que l’objectif du projet est de « remplacer des bâtiments déjà existants et désuets » par des installations qui dépassent les exigences réglementaires en vigueur au Québec. Il ajoute que le partenariat envisagé avec Patates Dolbec dans la gestion des lisiers sur un seul site représente « un atout additionnel qui devrait être un exemple en production porcine ».

De son côté, l’entreprise Patates Dolbec a signifié son désir de répondre aux questionnements de la population et d’obtenir un plus haut niveau d’acceptabilité sociale. « Cette pause nous permettra de poursuivre nos recherches sur les technologies innovantes et responsables concernant l’épandage du lisier », a notamment mentionné Hugo D’Astous, directeur général de Patates Dolbec.

Quant à la question du nombre de porcs frôlant la limite permise avant le déclenchement d’une étude du Bureau des audiences publiques sur l’environnement, l’ingénieur Vincent Nadeau-Morissette, de Global Concept, précise qu’il s’agit d’une stratégie à laquelle la grande majorité des producteurs porcins ont aujourd’hui recours pour profiter d’une meilleure économie d’échelle et d’une meilleure efficacité de la main-d’œuvre. « Cette limite d’unités animales par bâtiment, du côté de la production porcine, respecte d’ailleurs les mêmes critères environnementaux que pour les autres types de productions animales, rappelle-t-il, en précisant que sur le plan de la gestion des odeurs, ces règles sont encore plus strictes du côté de la production porcine. »