Économie 27 juillet 2021

Jusqu’à 1 400 $ de frais de transport des travailleurs en région éloignée

Des producteurs de l’Abitibi-Témiscamingue jugent insuffisant le soutien financier accordé par le gouvernement fédéral pour la quarantaine des travailleurs étrangers temporaires (TET), considérant les frais supplémentaires importants qu’ils assument en région éloignée pour du transport privé, en raison des restrictions sanitaires.

« On peut dépenser entre 650 $ et 1 400 $ par travailleur pour les faire venir de Montréal, même en se coordonnant entre fermes voisines pour se séparer les coûts », fait valoir Florence Colinet, de l’entreprise Les pommes de terre du Témiscamingue. Cette dernière représente un groupe d’une dizaine de producteurs qui se sont ralliés pour dénoncer la situation auprès de leur député local.

Mme Colinet explique que les employeurs de TET ne peuvent pas faire venir leurs travailleurs en autobus public entre Montréal et Rouyn-Noranda, au coût d’environ 200 $, comme ils le faisaient en 2019. « Ce n’est même pas une option, le transport public, parce que si on fait ça cette année, on doit les envoyer à l’hôtel pendant trois jours à leur arrivée en attendant le résultat du test de dépistage. Alors on essaie de se coordonner pour le service d’autobus privé, mais ça revient cher avec la distance, indique-t-elle. Parfois, on doit même les faire venir en taxi, s’ils arrivent un ou deux à la fois. On pourrait aussi aller les chercher nous-mêmes, mais c’est du temps. »

Les coûts de transport en 2021 pour les employeurs en région éloignée, déplore-t-elle par ailleurs, s’ajoutent aux frais réguliers que doivent assumer tous les producteurs pendant la quarantaine. Rappelons que le soutien financier dans le cadre du Programme d’aide pour l’isolement obligatoire des travailleurs étrangers temporaires est passé récemment de 1 500 $ par TET à 750 $. « Nous, ce qu’on voudrait, c’est que le gouvernement tienne compte de notre situation particulière et nous aide davantage », affirme la productrice.