Vie rurale 3 juin 2021

Maturin vit « l’effet dragon »

Les fondateurs de Maturin, l’épicerie en ligne d’aliments issue de l’agriculture du Québec, ont senti l’effervescence causée par leur passage à l’émission Dans l’œil du dragon. Dès la diffusion, le 24 mai, 7 000 personnes ont visité le site en deux minutes. Deux jours plus tard, l’entreprise comptait 500 clients supplémentaires.

« On sent vraiment l’engouement. Les ventes vont super bien. Les gens découvrent les agriculteurs. C’est le fun parce que ce n’est pas un produit en particulier qui fonctionne bien. Les ventes sont distribuées à travers tous les producteurs », mentionne Jonathan Bélanger, cofondateur de l’entreprise avec sa conjointe, Claudia Bernard.

Il souligne avoir participé à l’émission entre autres pour susciter de la reconnaissance à l’égard des agriculteurs du Québec et obtenir de la visibilité. « Ce qui est important, c’est de mettre les fermiers en avant-plan. C’est pour cela qu’on en a invité à venir à l’émission », précise-t-il.

Le fondateur mentionne que l’objectif de son entreprise est de faire en sorte que tous les producteurs du Québec aient accès à la vente en ligne sans intermédiaire et sans trop d’implication. « On veut que nos agriculteurs soient au champ et produisent », dit-il. L’autre but est que les Québécois aient accès à des aliments sains. L’homme d’affaires souhaite que l’engouement des consommateurs permette aux producteurs d’être plus concurrentiels et de réaliser des économies d’échelle.

Pas d’investissement, mais du soutien

Aucun investisseur n’a décidé d’injecter de l’argent dans Maturin, mais ils ont tous signifié un intérêt pour aider les copropriétaires. Jonathan Bélanger indique avoir été en contact avec quatre d’entre eux, dont Marie-Josée Richer, qui l’a mis en relation avec des connaissances actives dans ce domaine. Il salue aussi la publicité que Nicolas Duvernois a faite aux agriculteurs sur sa page Facebook.

Par ailleurs, Maturin a aussi conclu récemment une entente avec Colabor, un grossiste et distributeur. « Ça va nous permettre d’attaquer le marché institutionnel », précise Jonathan Bélanger.  Son entreprise regroupe 600 producteurs et 14 000 clients.