Actualités 8 décembre 2020

Distributeur automatique de lait : ce qu’il faut savoir

Avec l’introduction des technologies pour l’élevage des animaux, de plus en plus de détails doivent être pris en compte. Dans ce texte sur les distributeurs automatiques de lait (DAL), communément appelés « louves », nous nous aventurons hors des sentiers battus pour aborder des points rarement discutés.

Peu importe la marque de votre DAL, il y a maintes choses à savoir pour optimiser son fonctionnement. Les équipements varient, mais les principes pour ­préparer les buvées, eux, restent les mêmes.

Nous proposons de considérer trois points qui sont la plupart du temps ignorés :

Le choix d’un détergent pour laver l’appareil est primordial

Le détergent choisi doit être efficace à basse température, car la température maximale du chauffe-eau des DAL varie entre 48 et 65 °C, selon le modèle. Cela peut sembler simple, mais un détergent n’est optimal que s’il est utilisé selon la température prescrite. Employer le mauvais détergent peut favoriser l’encrassement plus rapide des tuyaux.

La vitesse de tétée

Parmi les informations disponibles pour chacun des veaux, il y a de quoi se perdre! Un bon conseil : surveillez la vitesse de tétée. Si elle descend à moins de 85 % de la vitesse de buvée moyenne du veau, c’est généralement le premier signe qu’il est malade. Normalement, cela se produira avant même que la température de l’animal monte ou que le veau démontre un autre signe clinique.

Les doseurs d’additifs

Parmi les nombreuses options offertes lors de l’achat d’un DAL, on retrouve les doseurs d’additifs liquides ou en poudre (solides). Il est même possible d’inclure les deux. L’idée ici est de faire réfléchir sur leur utilisation.

Selon l’ajout planifié, il faut considérer les éléments suivants :

  • Un ajout peut altérer le goût du lait ou du lactoremplaceur, ce qui peut nuire à l’expérience au DAL, surtout si notre additif est mis dans un seul repas. C’est le même concept que lorsque l’on recommande de faire une expérience positive dans les robots de traite et donc d’éviter de vacciner ou de faire tout autre traitement directement dans la cage du robot;
  • Si l’objectif est d’ajouter un médicament pour traiter de façon curative les veaux, on risque de manquer la cible. En effet, un veau malade a tendance à diminuer sa consommation, et, par conséquent, risque de ne pas recevoir le traitement escompté;
  • Un ajout automatique d’additif par le DAL permet tout de même une constance dans l’apport et une précision sur la quantité, tout en réduisant les besoins en main-d’œuvre.

En conclusion, les DAL sont des équipements qui permettent de gagner du temps et d’économiser de l’argent, mais ils doivent être utilisés avec soin. C’est ainsi qu’on parviendra à générer la rentabilité sur ­l’investissement consenti. 

Marie-Eve Robert, agr., enseignante au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu et conseillère spécialisée pour l’élevage