Élevage 2 novembre 2020

Les producteurs de lapins inquiets pour le temps des Fêtes

Les éleveurs cunicoles craignent de ne pouvoir écouler leurs 4 500 lapins par semaine si les restrictions gouvernementales appliquées en zone rouge sont maintenues durant le temps de Fêtes.

« Avec le Québec en zone rouge presque au complet, tous nos clients, qui sont des grossistes qui approvisionnent presque au complet les restaurants, les institutions et les chaînes d’alimentation, se posent la question de combien ils vont acheter de lapins. On est en discussions pour savoir ce qui va se passer », souligne le président du Syndicat des producteurs de lapins du Québec (SPLQ), Jean-Pierre Kack.

En temps normal, les producteurs cunicoles augmentent le nombre de lapins à 6 000 par semaine en vue de la période des Fêtes. Cette année, ils ont décidé de maintenir la production à son rythme normal de 4 500 par semaine. « On s’est restreint à ne produire que 4 500 lapins par semaine. Les acheteurs étaient d’accord avec ce volume-là, mais le premier ministre Legault a annoncé qu’il faudrait même penser à oublier les réunions de famille pour le temps des Fêtes. On est inquiets », dit-il. Euthanasier les animaux n’est pas exclu, indique M. Kack, mais les éleveurs évaluent également les possibilités pour leurs clients grossistes de congeler les lapins excédentaires. « Sauf que pour eux, ça suppose qu’ils se dotent d’installations pour entreposer la viande », souligne M. Kack en précisant que tous ne possèdent pas d’établissements utilisables à cette fin.

Inquiétudes pour l’Après-Noël

Les producteurs s’inquiètent aussi de voir le phénomène de baisse des ventes habituellement observé avant la Saint-Valentin amplifié par la crise de la COVID-19. Les producteurs sont invités à réfléchir à des solutions à mettre en place à la ferme pour ne pas encombrer leurs bâtiments d’élevages durant l’hiver. Ces mesures seront discutées le 6 novembre lors de l’assemblée générale annuelle du SPLQ. De son côté, Jean-Pierre Kack compte réduire sa production en remplaçant les animaux vieillissant par de jeunes recrues.