Politique 24 août 2020

Le Plan d’agriculture durable sera présenté en octobre

Lors de l’étude des crédits budgétaires 2020-2021,  le ministre André Lamontagne a déclaré aux députés de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN) que le Plan d’agriculture durable, dont l’annonce a été retardée par la crise de la COVID-19, sera présenté au mois d’octobre.

« Je peux vous dire que, que ce soit au niveau de la phytoprotection, de la santé des sols, des ressources-conseils, de l’accompagnement, de la recherche, etc., le plan qu’on va présenter sera très robuste », a-t-il insisté.

Le ministre a indiqué que le plan tenait également compte de la majorité des recommandations formulées dans le rapport de la CAPERN sur l’usage des pesticides dévoilé en février dernier. Une somme de 125 M$ avait été consentie à ce Plan dans le dernier budget provincial.

Lors de l’étude des crédits budgétaires de la CAPERN, le 20 août, le ministre de l’Agriculture André Lamontagne a précisé les dates de dévoilement d’au moins trois politiques gouvernementales cet automne. Photo : Assemblée nationale
Lors de l’étude des crédits budgétaires de la CAPERN, le 20 août, le ministre de l’Agriculture André Lamontagne a précisé les dates de dévoilement d’au moins trois politiques gouvernementales cet automne. Photo : Assemblée nationale

Cadre pour l’achat local

Le Cadre stratégique gouvernemental pour l’achat d’aliments québécois et le Répertoire des aliments québécois seront également dévoilés d’ici un mois et demi. Cette politique permettra d’encadrer et de soutenir près de 4 000 institutions afin qu’elles puissent se fixer des cibles d’achats agroalimentaires locales.

Plus tôt en journée, dans un webinaire organisé par l’Union des producteurs agricoles, André Lamontagne a souligné que le Plan visant à doubler la superficie de culture en serre sera annoncé d’ici la fin septembre.

Rappelons que le gouvernement avait prévu une somme de 50 M$ sur cinq ans pour sa mise en place. Le ministre a précisé que, selon lui, la décision de Régie de l’énergie sur les tarifs préférentiels annoncés le mois dernier aux serriculteurs surviendra à la fin novembre.


Montant supplémentaire pour le triphasé

Le gouvernement a alloué une somme de 15 M$ au développement du réseau d’électricité triphasé dans le budget du mois de mars. Devant la CAPERN, le ministre Lamontagne a souligné l’intention de son homologue du ministère de l’Énergie, Jonatan Julien, de bonifier cette enveloppe afin de doubler la superficie en culture des serres au Québec. La hauteur des sommes supplémentaires n’a toutefois pas été précisée.


Les derniers TET doivent arriver cette semaine

Interrogé à savoir si le ministère de l’Agriculture comptait se prévaloir d’un plan de remplacement de la main-d’œuvre étudiante aux champs pour les mois de septembre et d’octobre, le ministre a répondu que les derniers travailleurs étrangers temporaires (TET) devaient arriver au Québec cette semaine, complétant ainsi la totalité des effectifs attendus depuis avril. « Cette année, on attendait 11 000 à 12 000 travailleurs et, en date du 17 août, il y avait 10 999 TET qui étaient rentrés au Québec. On en attend 317 [cette] semaine et on n’a pas d’indication à savoir que ces travailleurs ne viendront pas au Québec », a-t-il soutenu.


Plus d’agronomes au MAPAQ?

Les agronomes employés par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) passent la majeure partie de leur temps à gérer des programmes plutôt que d’accompagner des producteurs sur le terrain, croit André Lamontagne. Le Plan d’agriculture durable répondra à cette problématique. Le ministre laisse également entendre que le Plan pourrait prévoir une augmentation du nombre d’agronomes employés par le ministère.


Pas de dézonage pour le parc industriel du Haut-Richelieu

Le ministre de l’Agriculture André Lamontagne a confirmé qu’il ne permettra pas par décret le dézonage d’une terre agricole de 87 hectares en Montérégie pour l’aménagement d’un parc industriel. Rappelons que la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu et la MRC du Haut-Richelieu, après avoir accusé deux refus, dont celui de la Commission de protection du territoire agricole du Québec, avaient demandé à Québec d’intervenir dans le dossier.