Vie rurale 24 avril 2020

Une fourragère en mauvais état montrée du doigt

L’usure des freins et des manchons de la transmission de la fourragère qu’il conduisait a coûté la vie à Régis Morin, mort écrasé lors de travaux effectués sur une ferme de L’Isle-Verte au Bas-Saint-Laurent, le 25 juillet. Ce dernier ne portait pas non plus de ceinture de sécurité au moment de l’accident.

C’est ce que révèle la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) dans son rapport rendu public le 23 avril.

Le jour de l’accident, M. Morin et deux autres travailleurs de la Coopérative d’utilisation de matériel agricole du Coteau se sont rendus dans une ferme pour effectuer de l’ensilage d’herbes préalablement fauchées. Aux commandes de la fourragère, M. Morin a emprunté un chemin en pente sur le terrain de la ferme pour se rendre au champ. Durant la descente, la fourragère s’est mise à zigzaguer et a terminé son trajet dans le fossé. Le travailleur a alors été éjecté de la cabine par le pare-brise, qui s’est fracassé, et il s’est retrouvé sous la roue avant gauche de la fourragère. Les services d’urgence ont été appelés sur les lieux et le décès du travailleur a été constaté à l’hôpital.

À la suite des événements, la CNESST a interdit à l’employeur d’utiliser la fourragère aux fins d’enquête et d’inspection mécanique. L’organisation lui a également demandé d’effectuer l’entretien préventif de ses équipements agricoles automoteurs et de s’assurer que chaque travailleur boucle sa ceinture de sécurité en tout temps.