Régions 28 avril 2020

Une périlleuse manœuvre d’ensilage

L’employé d’une ferme familiale qui a été écrasé mortellement contre une boîte d’ensilage l’été dernier à Saint-Zéphirin-de-Courval, au  Centre-du-Québec, n’aurait jamais dû se trouver à proximité d’une pièce en mouvement.

Selon la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), l’application des normes de sécurité était déficiente ­lorsqu’est survenu l’accident ayant coûté la vie à Patrice Courchesne le 25 août, à la Ferme N.C.L. 

Le jour de l’accident, M. Courchesne travaillait avec son frère et son père à la récolte du foin. Un peu avant 21 h, il se trouvait dans la boîte d’ensilage avec son frère afin de projeter le foin vers les batteurs en rotation à l’aide d’une fourche, puisque le convoyeur de plancher était défectueux.

Après avoir terminé cette tâche, M. Courchesne s’est étiré et son chandail s’est accroché aux tiges du batteur supérieur. Il a ensuite été entraîné par le batteur, la vis sans fin et le souffleur à ensilage. C’est ainsi qu’il a été écrasé entre le bâti de la boîte d’ensilage et la vis sans fin. Les secours ont été appelés sur les lieux et le décès du travailleur a été constaté à l’hôpital.

À la suite de l’accident, la CNESST a interdit à la Ferme N.C.L l’utilisation de ses quatre boîtes d’ensilage et d’un souffleur. À ce jour, ces interdictions sont toujours en vigueur. Avant de pouvoir les réutiliser, l’employeur devra rendre inaccessibles les zones dangereuses et effectuer des inspections mécaniques pour s’assurer de la conformité des équipements.

La CNEEST souligne qu’en aucun cas, le travailleur ne doit avoir accès, sur une machine, à une pièce en mouvement susceptible de lui causer des lésions. Si toutefois cet accès est nécessaire, un cadenassage ou toute autre méthode de contrôle des énergies doit être mis en place.