Politique 25 novembre 2014

« Une analyse simple et incomplète »

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L’UPA juge sévèrement le travail de la Commission de révision permanente des programmes, qui recommande l’abolition de l’ASRA.

La Commission Robillard recommande au gouvernement de « revoir complètement le programme et de le refonder sur les bases d’un véritable système d’assurance, dans lequel les assurés assument la totalité de la prime de risque ».

Elle estime les économies potentielles à 300 M$/année. Des chiffres que conteste l’UPA. « Dans sa comparaison douteuse, la Commission Robillard a utilisé les chiffres des deux pires années pour faire mal paraître le secteur agricole », a dénoncé le président de l’organisation, Marcel Groleau, en conférence de presse le 24 novembre. « Il est faux de prétendre que ce programme n’a pas été réaménagé », a-t-il ajouté, en rappelant la mise en place de mesures de resserrement à l’ASRA en 2009, notamment la modulation de la prime pour les grandes entreprises et les plafonds dans les volumes assurables.

Quelques heures avant de s’adresser à la presse, Marcel Groleau a pu discuter avec le premier ministre. « Pour M. Couillard et son gouvernement, l’agriculture fait partie des secteurs importants pour développer l’économie du Québec et recouvrer l’équilibre budgétaire », a-t-il précisé.

L’agriculture peut compter sur l’appui du secteur de la transformation. « Les recommandations du rapport Robillard créent de l’incertitude dans le secteur agroalimentaire », a critiqué la présidente-directrice générale du Conseil de la transformation alimentaire et des produits de consommation (CTAC), Sylvie Cloutier.

Gouvernement

Le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, a dit prendre acte du rapport de la Commission. « On analysera les recommandations en tenant compte de l’apport exceptionnel du secteur agricole », a-t-il déclaré en point de presse. Il a promis de mener une analyse « avec doigté » et d’« aider ceux qui en ont réellement besoin. Je veux me faire rassurant », a-t-il admis. M. Coiteux dit attendre le dépôt d’un autre rapport, celui du comité chargé de la révision des programmes de sécurité du revenu, pour statuer sur l’avenir de l’ASRA.