L’industrie laitière a généré des revenus de 15 G$ au pays.

L’industrie laitière canadienne se porte bien. Elle compte parmi les industries agricoles les plus importantes avec des revenus de 15 G$ au PIB du Canada en 2009, selon la firme Écoressources. Ces chiffres combinent les activités à la ferme, qui génèrent 7,2 G$, ainsi que celles liées à la transformation, qui se situent à 7,9 G$.

L’industrie a également rapporté 3 G$ de revenus fiscaux pour les différents paliers gouvernementaux.

Le Québec contribue à 5,1 G$ du PIB canadien et retourne 1,2 G$ au fisc.

L’étude révèle également que le Canada a perdu le tiers de ses exploitations agricoles en dix ans. Le pays compte 12 925 fermes qui ont généré en 2009 des ventes de 5,5 G$. Le Québec compte 49 % des exploitations agricoles laitières et les quelque 6300 fermes de la province étaient à la source de 81 279 emplois dans l’industrie. Cette dernière procure de l’emploi à 215 000 personnes au pays.

La production laitière se classe au troisième rang du secteur agricole canadien, après les secteurs des grains et des viandes rouges.

L’étude d’Écoressources souligne l’importance du système de gestion de l’offre dans l’industrie laitière. « La gestion de l’offre, c’est la base de la stabilité dans l’industrie laitière. Sans cette stabilité, il y aurait beaucoup moins d’investissements dans le secteur laitier », a affirmé Louis-Samuel Jacques, directeur adjoint agroalimentaire et économie de l’environnement à Écoressources au site Internet Argent. « Les retombées sont très importantes. Elles permettent même de stabiliser l’économie dans certaines régions en raison de leur poids », a ajouté l’expert.

En comparaison, les productions porcine et bovine, toutes deux fonctionnant hors de la gestion de l’offre, voient les prix fluctuer au rythme du marché et subissent beaucoup plus de variations dans le temps, souligne l’étude.

La Fédération des producteurs de lait du Québec s’est réjouie des conclusions de l’étude. « Celle-ci démontre à quel point notre modèle est avantageux et doit être préservé », affirme son président, Marcel Groleau.

L’étude mentionne aussi l’évolution constante des produits laitiers. Les achats de yogourt, de fromage et de crème sont en croissance, alors que d’autres apparaissent, comme les yogourts probiotiques, le lait filtré et les produits avec oméga-3.