Actualités 23 septembre 2014

La chaleur épargne les cultures québécoises

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La canicule n’a pas causé de dommages, pour le moment, sur les différentes cultures.

L’année 2011 aura été une année de contrastes; après un printemps plus qu’humide, voici maintenant que la chaleur persiste depuis plusieurs semaines, avec son lot de problèmes pour les producteurs, surtout dans la région de Montréal.

Heureusement, la croissance et le développement des fruits et des légumes ne sont pas affectés. En fait, tout le retard enregistré au printemps à cause de la pluie et du froid a été rattrapé. Ceux qui écopent le plus sont les producteurs eux-mêmes, selon le Conseil québécois de l’horticulture (CQH). « Le travail dans les champs est difficile et stagne. La cueillette et l’autocueillette sont affectées. Heureusement, on note peu de ravageurs et de maladies », indique Jennifer Gagné, porte-parole de l’organisme. Elle ajoute que les fruits et légumes poursuivent leur mûrissement dans les champs grâce à une intense irrigation qui les épargne du pire de la chaleur.

Le seul impact, pour le moment, sur les récoltes est le calibre des produits. Pour préserver la qualité et le goût, plusieurs types de légumes sont cueillis à une plus petite taille, avant une montaison prématurée causée par la chaleur.

Mme Gagné souligne, par contre, qu’il ne faudrait pas que la chaleur persiste au-delà des réserves d’eau dans les bassins. « On prévoit une autre canicule pour la fin de la semaine et les niveaux d’eau des bassins commencent à baisser. Il faudrait de bonnes précipitations pour les remplir de nouveau. »

À la Financière agricole, dix avis de dommages pour excès de chaleur ont été reçus : sept pour les cultures de légumes, deux dans la transformation de légumes et un dernier dans la production de petits fruits. La plupart provienent de la Montérégie.

Du côté de l’Oncle Sam

Si l’ensemble du Québec est passablement épargné par le mercure, l’histoire est tout autre du côté des États-Unis. Certaines récoltes, comme les laitues, souffrent de la brûlure de la pointe (tipburn) et du mildiou.

Les fraises du Québec pourraient, par contre, profiter d’une relative absence sur les tablettes de leurs consœurs des États-Unis, puisque ces dernières se situent entre deux récoltes. « Sur une échelle de cinq, l’avantage pour les fraises du Québec est de 3 à 4 », explique la porte-parole du CQH. L’organisme note aussi une légère diminution du côté des choux-fleurs, des framboises et des pommes.

L’approvisionnement est, par contre, en légère hausse du côté du céleri, des carottes, du chou et des oignons, alors qu’il est stable pour les concombres et les tomates.

La grande chaleur et l’humidité commencent aussi à affecter les grandes cultures dans le Corn Belt. Les prix des grains ont grimpé ce mardi, en réaction à la dégradation du niveau de qualité de la récolte dans les champs. Seulement 48 % du maïs est considéré en bonne ou excellente condition, une baisse de 7 % depuis la semaine dernière et de 13 % en comparaison avec 2010.