Actualités 26 janvier 2018

Restons, la mer est belle!

SAINT-IRÉNÉE — Pierre Marcotte a découvert Charlevoix par le chemin d’eau, le fleuve Saint-Laurent, quelque part dans les années 1960. Si la beauté des lieux l’a attiré, ce sont les amitiés qui lui ont fait prendre racine.

« Je suis arrivé un jour en bateau au Port de refuge de Cap-à-l’Aigle. J’y ai fait de belles rencontres et lié des amitiés qui durent encore aujourd’hui », explique la figure emblématique de la télévision québécoise.

Parmi ces amis de bateaux arrive en tête de liste Yvan Desgagnés, de la grande famille de navigateurs du même nom, ni plus ni moins qu’un « coup de foudre amical ». « Il m’a fait un deal pour parquer un de mes bateaux, une goélette que j’avais achetée sur un coup de tête. Disons qu’on a vécu bien des histoires. On ne s’entend pas tout le temps; on se chicane, mais à la vie, à la mort, on est amis! » lance-t-il avec l’un de ces rires communicatifs.

Pendant des années, il loue quelques semaines par an un petit pied-à-terre à quelques encablures du musée maritime qui fait aussi office de chantier naval, où il bichonne l’un ou l’autre de ses esquifs. Puis, il décide de faire le saut et de bâtir, à Saint-Irénée, la maison de ses rêves avec vue panoramique… sur le fleuve, bien évidemment!

Cette maison, qu’il a imaginée de toutes pièces, est à l’image de ses passions. Au rez-de-jardin, une pièce discrète abrite un petit cinéma. C’est aussi là que trônent ses trophées et souvenirs d’une carrière prolifique. La cuisine, à l’étage, trahit son côté épicurien : un vaste îlot, un panier rempli de fruits, une crémaillère d’où pendent de belles tiges d’ail et une batterie de chaudrons de cuivre qui ne sont pas que décoratifs. Tout près, une immense table où accueillir les convives.

Passionné par la navigation et les bateaux, épicurien et éternel bon vivant, Pierre Marcotte a choisi Charlevoix comme destination-bonheur. Crédit photo: Émélie Bernier
Passionné par la navigation et les bateaux, épicurien et éternel bon vivant, Pierre Marcotte a choisi Charlevoix comme destination-bonheur. Crédit photo: Émélie Bernier

La table des Tannants

C’est d’ailleurs autour de cette table que le trio qu’il forme avec Shirley Théroux et Joël Denis, les Tannants, s’est retrouvé il y a quelques années pour écrire un nouveau spectacle. La tournée qui a suivi l’a enchanté. « J’étais celui qui était le plus réfractaire à le faire. Je me disais qu’il n’y aurait personne dans les salles! Mais c’était tentant… et ça a marché, partout où on est allés. »

Cette tournée de 40 000 km lui a permis d’apprécier encore davantage son chez-soi. Il ne tarit pas d’éloges au sujet du décor qui accueille son regard chaque matin, alors que ciel et fleuve se confondent. « Il n’y a pas un ciel pareil à un autre. Les couleurs, les marées, les glaces, les couchers et les levers de soleil, les bateaux, la brume, les cornes de brume… Je ne me lasse pas », s’enflamme l’artiste, qui n’a jamais regretté d’avoir fait de Charlevoix sa destination-bonheur.

« Choisir Charlevoix, c’était le suivi naturel d’un gars qui aime les bateaux, qui aime le monde, mais qui a aussi besoin d’un peu de solitude. Connaissant ma nature un peu guidoune, je sais que si j’étais resté près de la ville, on m’aurait offert des choses et je n’aurais pas dit non… J’aimais mieux aller plus loin et ce sont les amis de qui j’étais proche à cette époque et encore aujourd’hui qui font que je me suis installé dans Charlevoix. J’en suis très heureux, chaque jour », conclut Pierre Marcotte.