À coeur ouvert 22 novembre 2017

Un bel été, cet automne!

On peut dire que la météo a grandement alimenté les conversations des derniers mois. Dans plusieurs régions affectées par les pluies, ça augurait mal au printemps pour les semis. Ceux-ci étaient faits presque jour et nuit lorsqu’une petite fenêtre d’assèchement s’ouvrait.

Ensuite, le temps maussade s’est poursuivi et l’on a craint que les récoltes ne puissent se rendre à maturité et que la qualité ne soit pas au rendez-vous.

À coeur ouvertLe stress des producteurs a monté d’un cran à cause de la menace de gels hâtifs et de premiers flocons annoncés par les météorologues à la fin août. Déjà que des retards dans les cultures étaient observables, particulièrement dans le sud de la province. Mais l’été n’était pas parti se cacher bien loin et il est même revenu en force avec une vague de chaleur historique et une longue période de beau temps. Le niveau de stress des agriculteurs a enfin pu baisser grâce à la hausse des températures.

En septembre, un producteur nous a même dit que le maïs souriait, en raison de tout ce beau soleil qui lui permettait de rattraper son retard de croissance.

Qui souriait le plus, vous pensez? Le maïs ou l’agriculteur?

On se plaint souvent des effets négatifs de la température quand elle est exécrable et qu’elle retarde les travaux aux champs. Mais lorsque celle-ci est exceptionnelle et qu’elle favorise de bons rendements, il faut aussi en faire mention. Une saison qui a permis à plusieurs producteurs et productrices de retrouver le sourire et même le sommeil, ça mérite d’être souligné!

Q Quand j’ai rencontré ma blonde, nous étions dans la vingtaine. Nous avons commencé à exploiter une ferme ovine et à faire un peu de culture maraîchère. Nous n’avions pas d’argent et nous avons tout fait par nous-mêmes en grattant les fonds de tiroir et en vivant avec pas grand-chose. Nous nous sommes toujours encouragés là-dedans. Nous sommes maintenant dans la quarantaine et nous savons que nous ne ferons jamais fortune avec notre production. Je sens que ma conjointe commence à décrocher. Elle est plus indépendante et ça m’inquiète.

R Vous dites que vous sentez des choses, mais vous devriez commencer par vérifier auprès de votre blonde si vos perceptions sont fondées. Plutôt que de vous imaginer différents scénarios qui vous perturbent, ayez une bonne conversation avec elle. Votre conjointe craint peut-être d’aborder la question de la ferme avec vous de peur de vous faire de la peine. Les rêves que l’on avait étant jeune ne résistent pas toujours au passage du temps et aux réalités de la vie. Les attentes, les goûts, les intérêts et les passions peuvent se transformer. Il n’est pas rare de nos jours de voir des gens changer complètement de métier. Votre conjointe peut avoir envie d’effectuer un virage professionnel et de moins tirer le diable par la queue, sans que votre couple soit remis en question. Si tel est le cas, vous pourriez regarder avec elle ce qu’elle aimerait faire; ça pourrait être une façon de vous reconnecter avec elle. Mais pour le savoir, il faut que vous vous parliez. Après avoir passé plusieurs années à vous concentrer sur la ferme, il se peut aussi qu’il se soit accumulé de la poussière sur votre relation de couple. Celle-ci aurait peut-être besoin d’un bon « époussetage ». Vous pourriez en profiter pour surprendre votre conjointe par de petites attentions!