Économie 19 octobre 2017

Des prévisions intéressantes pour le marché des grains

En cette période de l’année, les producteurs se posent toujours la même question : à combien la récolte se vendra-t-elle?

Deux experts nous présentent leurs prévisions pour 2017 : Ramzy Yelda, analyste principal des marchés aux Producteurs de grains du Québec, et Simon Brière, stratège de marché chez R.J. O’Brien & Associates Canada.

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Maïs – Prévisions des prix : neutres

  • Les Américains se dirigent vers une autre récolte très abondante, mais malgré tout, le marché semble équilibré. Les prix ne sont pas susceptibles de remonter, bien que peu de volatilité soit à prévoir. Les prix devraient être stables à court et moyen terme avec une légère pression baissière à la récolte qui devrait ensuite se corriger.
  • La valeur des bases locales se maintient, malgré la hausse de la valeur du dollar canadien et la récolte imminente. La demande domestique forte et de récentes exportations de maïs québécois vers l’Europe expliqueraient la valeur élevée des bases.

Stocks mondiaux de maïs
2016 : 213 M/t
2017 : 227 M/t
2018 (projections) : 201 M/t 


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Soya – Prévisions des prix : neutres à haussières

  • La production de soya aux États-Unis atteindra des volumes quasi records ou carrément records cette année. Les prix devraient toutefois se maintenir, comme ce fut le cas l’an dernier, principalement grâce à la Chine qui achète toujours plus de soya, année après année.
  • Avec des stocks mondiaux un peu plus élevés que l’an dernier, il pourrait y avoir davantage de volatilité dans les prix. De fait, les projecteurs se tournent vers l’Amérique du Sud : si la récolte y est plus faible que prévu, les prix pourraient croître. L’inverse est également possible.

Stocks mondiaux de soya
2016 : 78 M/t
2017 : 95 M/t
2018 (projections) : 96 M/t


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Blé – Prévisions des prix : neutres à négatives

  • L’offre s’est alourdie avec d’excellentes récoltes au Canada, en Europe et surtout en Russie. Conséquemment, les stocks mondiaux grimpent à 268 millions de tonnes.
  • Au Québec, les prix seront peut-être moins affectés négativement. Les prix du blé fourrager ont tendance à se situer légèrement au-dessus de ceux du maïs (qui seront stables). Le blé de consommation humaine est un créneau de spécialité qui offre une certaine protection.
  • Les prévisions de prix sont plus négatives à court terme, mais cela pourrait inciter les producteurs canadiens et américains à délaisser les cultures de blé en 2018, ce qui se traduirait à long terme par une baisse des stocks et un retour de prix plus haussiers.

Stocks mondiaux de blé
2016 : 241 M/t
2017 : 257 M/t
2018 (projections) : 268 M/t

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