Actualités 30 septembre 2017

Ce qu’il faut savoir pour se lancer

Avant de se lancer dans l’aventure serricole, les nouveaux producteurs doivent bien se préparer. Voici les notions de base d’un démarrage réussi.

Selon Jacques Thériault, agronome et consultant dans les légumes de serre et les cultures en bâtiment, il faut d’abord mettre en place une équipe solide.

« Aujourd’hui, le marché est beaucoup plus mature et consolidé qu’avant et les producteurs doivent composer avec la concurrence internationale. Un nouveau joueur doit donc bien s’entourer, parce que sinon ce sera trop difficile de faire sa place », croit-il.

Selon lui, la production en serre n’est pas un jeu d’enfant. Le dirigeant devra non seulement s’y connaître en agronomie, mais également en vente et en gestion générale d’entreprise. 

Démarrer une grande entreprise

Les petites et les grandes exploitations serricoles n’ont pas les mêmes besoins ni les mêmes moyens.

Les plus grandes entreprises vont pratiquer des cultures en hiver et doivent donc choisir un système de chauffage efficace. Selon Jacques Thériault, malgré le fait que cela requiert un investissement initial important, la plupart des producteurs optent pour un système à la biomasse ou au gaz naturel.

De plus, ils doivent sélectionner une serre qui offre la meilleure luminosité possible et investir dans un bon système d’éclairage.

Les serres haut de gamme doivent également être équipées de différentes technologies pour faciliter le travail de la main-d’œuvre.

« Ces serres-là vont avoir des infrastructures comme des rails et des chariots pour que les employés puissent travailler en hauteur, illustre M. Thériault. Il faut aussi penser à des machines qui vont trier et classer les légumes automatiquement. »

Le consultant conseille également d’investir dans des outils de gestion de la main-d’œuvre et d’évaluation de la performance.

Pour se lancer en grand dans la production serricole, le gestionnaire doit prévoir un investissement initial d’environ 400 $/m2.

Entreprendre une petite production

Les petites entreprises serricoles n’ont souvent pas les moyens d’investir dans un système de chauffage moderne. La plupart se tournent donc vers le propane ou le mazout et ne font pas de cultures durant l’hiver.

En règle générale, les technologies qui améliorent la performance de la main-d’œuvre sont trop onéreuses. « C’est rare qu’on voie des petites entreprises qui ont un système de rails et de chariots. J’en ai vu souvent qui utilisent de simples escabeaux », raconte Jacques Thériault.

L’investissement initial pour une serre de petite dimension tourne autour de 150 $/m2.

« L’important, c’est de bien réfléchir à son projet et de faire les bons choix, conclut le consultant. Même quand c’est un petit projet, il faut bâtir la serre pour qu’elle soit prête à grossir et à accueillir de nouvelles infrastructures technologiques. »

Les essentiels

  • La serre : Celle-ci doit avant tout être lumineuse, surtout si l’on envisage de s’en servir l’hiver. Jacques Thériault conseille ainsi de se procurer une serre en verre, bien que son coût soit plus élevé. Beaucoup de producteurs préfèrent une construction haute et large, ce qui permet de mieux contrôler le climat à l’intérieur du bâtiment;
  • Le chauffage : Les systèmes de chauffage qui fonctionnent à l’aide d’une source d’énergie propre sont conseillés, que ce soit la biomasse, l’électricité ou le gaz naturel;
  • L’éclairage : Les producteurs serricoles qui veulent pratiquer des cultures en hiver utilisent la technologie de lampes au sodium à haute pression (HPS) ou des lumières DEL;
  • Le contrôle de l’environnement : Beaucoup de producteurs installent dans leurs serres des systèmes de contrôle de l’environnement (éclairage, chauffage, etc.). Ces systèmes intelligents se connectent aux cellulaires, aux portables et aux tablettes.