Une concentration élevée en énergie rapidement fermentescible dans le fourrage combinée à une concentration faible en protéines rapidement dégradables ont été suggérées pour améliorer la synthèse protéique microbienne dans le rumen et l’utilisation de l’azote par la vache laitière.

Nous avons étudié 18 mélanges simples formés d’une légumineuse et d’une graminée, de même que 8 autres plus complexes composés d’une légumineuse et de trois ou quatre graminées, et ce, pendant les deux premières fauches successives de la première année de production sur deux sites au Québec. La teneur en énergie rapidement fermentescible a été estimée en mesurant la concentration en glucides non structuraux (sucres) des fourrages, alors que la teneur en protéines rapidement dégradables a été évaluée par la somme de l’azote non protéique et de la fraction protéique très dégradable dans le rumen.

Parmi les mélanges simples, celui de luzerne et de fétuque des prés avait la meilleure combinaison ratio élevé et rendement élevé énergie/protéines. Parmi les mélanges complexes, ceux incluant de la luzerne, de la fléole des prés et de la fétuque des prés avaient les meilleurs ratios énergie/protéines. Les mélanges plus complexes formés d’une légumineuse et de trois ou quatre graminées semblent afficher des ratios énergie/protéines plus élevés que les mélanges composés d’une légumineuse et d’une graminée.

Nos résultats montrent qu’il est possible d’améliorer l’équilibre énergie/protéines dans les mélanges légumineuse-graminées en faisant le bon choix d’espèces fourragères.

Gaëtan Tremblay, Ph. D., Agriculture et Agroalimentaire Canada, Québec