Ottawa a confirmé que la deuxième ronde du Programme d’investissement sur les fermes laitières (PIFL) « devrait débuter dans les mois qui viennent », mais aucun ajout d’argent n’est prévu.

Cette deuxième ouverture du PIFL couvrira les petits projets réalisés après le 31 mars 2019 et les gros projets réalisés après le 31 mars 2020. Le ministre Lawrence MacAulay n’envisage cependant pas d’augmenter le budget de 250 M$ sur cinq ans du Programme d’investissement pour fermes laitières (PIFL).

« Le montant des fonds affectés au programme, qui était indiqué dans le budget de 2016 du gouvernement, représente un investissement public considérable dans le secteur. Il n’est pas prévu d’augmenter le budget du programme », a répondu James Watson, porte-parole d’Agriculture et Agroalimentaire Canada.

Cette réponse d’Ottawa semble fermer la porte à toute amélioration du PIFL. Plusieurs producteurs n’ont pourtant pas eu le temps de déposer leur demande au PIFL avant la fermeture du programme. La Terre rapportait également dans sa dernière édition que le ministre de l’Agriculture du Québec, Laurent Lessard, souhaitait qu’Ottawa laisse le PIFL ouvert et accélère le versement des 250 M$ prévus.

Trop peu et trop tard

 « Les producteurs doivent investir maintenant et non dans deux ans », fait cependant valoir François Dumontier, porte-parole des Producteurs de lait du Québec (PLQ).

« Les sommes consacrées au PIFL sont très modestes et clairement insuffisantes par rapport aux besoins », réitère François Dumontier. Ce dernier fait également valoir que le PIFL ne dédommage en rien ceux qui auraient déjà réalisé leurs investissements et qui subiront l’impact de l’importation de fromages de l’Union européenne.

François Dumontier qualifie néanmoins le PIFL de « très pertinent » dans le contexte où la croissance de la production a atteint 20 % de décembre 2014 à juillet 2017.