Actualités 9 août 2017

Les marchés publics veulent déjouer les habitudes

Si les Québécois sont de plus en plus sensibilisés à l’achat local, il reste encore beaucoup à faire pour qu’ils aient le réflexe de s’approvisionner auprès des producteurs de leur région.

Voici l’une des raisons d’être de la Semaine québécoise des marchés publics (SQMP), qui organise, en collaboration avec l’Union des producteurs agricoles, une centaine d’activités aux quatre coins de la province, du 11 au 20 août.

« Les gens se rendent dans les marchés de façon occasionnelle, pour faire une sortie en famille [par exemple]. C’est déjà très bien, mais l’idée, c’est que cela devienne une habitude », souhaite Julie Aubé, porte-parole de la SQMP. La nutritionniste s’est donné comme mission de favoriser la proximité entre producteurs et consommateurs. Ces derniers gagnent à prendre le temps de faire leurs provisions ailleurs qu’à l’épicerie, surtout en ce qui concerne la fraîcheur, fait-elle valoir.

Ils sont également de plus en plus nombreux à se soucier de la traçabilité des aliments, constate Diane Séguin, présidente de l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ). « Les gens peuvent questionner les producteurs directement. C’est transparent. Et ceux-ci sont à l’affût des besoins de leur clientèle. »

Variantes régionales

La demande et la disponibilité des clients peuvent changer d’une région à l’autre. « Les marchés sont en constante mouvance. Ils sont fragiles, mais forts en même temps. Nous devons les consolider », insiste Mme Séguin. À Montréal, le dimanche est une journée fort rentable, surtout à la sortie de certains métros. Du côté de Varennes, le mercredi soir s’avère être le meilleur moment pour tenir le marché, remarque-t-elle.

La présidente de l’AMPQ se réjouit que plusieurs villes saisissent mieux l’importance d’acheter local et décident d’offrir en « cadeau » à leur population l’accès à un marché public. C’est le cas du Marché de Joliette, relancé il y a deux ans grâce à l’appui de la Ville, qui a misé sur la croissance des entreprises agroalimentaires de la région.

Une collaboration de Josianne Desjardins