La directrice générale de Végétolab, Martine Girard, est d’avis que le partenariat avec Honeyberry représente un précieux atout pour le développement des camerises au Québec. Photo : Frédéric Marcoux
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ALMA — Végétolab a conclu un important partenariat avec l’entreprise américaine Honeyberry en mai dernier. Cette entente permettra à Végétolab de multiplier huit nouveaux types de cultivars de camerises pouvant atteindre « une production de 8 à 10 lb par plant », selon la directrice générale Martine Girard.
« Les rendements sont censés être très élevés, explique-t-elle. Normalement, la production est de 4 à 5 lb par plant. Je suis enthousiaste, mais il faut être prudent! On doit les essayer ici avant de les commercialiser, afin de protéger nos clients. Selon les régions, la plante peut se comporter différemment et produire un peu plus ou un peu moins. Il faut être raisonnable et faire des essais. »
Les cultivars seront développés cette année et les plants seront mis en vente en 2018. Les cultivars passeront six semaines in vitro, avant d’être plantés dans les serres afin de poursuivre leur développement.
Demeurer parmi les meneurs
Aussi appelés chèvrefeuilles, les camérisiers produisent des petits fruits nordiques qui ressemblent aux bleuets. Ils font partie du créneau d’excellence de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean en matière d’agriculture nordique.
Végétolab déploie des efforts importants pour demeurer chef de file au Québec dans le développement des camerises. Lors de la dernière année, l’entreprise a ajouté 14 nouveaux types de cultivars de camerises, incluant les 8 cultivars obtenus grâce au partenariat avec Honeyberry. Elle en compte désormais 32 différents. Un total de neuf hectares est consacré au développement des camerises à Végétolab.
Grâce à cette poussée de la dernière année, l’entreprise jeannoise estime qu’elle consolide sa première place dans le domaine des camerises, des fruits qu’elle cultive depuis 2006. La principale intéressée ne cache pas sa volonté de continuer d’acquérir de nouveaux cultivars dans un avenir rapproché, puisque le secteur est en pleine croissance. « Il y a une grosse demande présentement et on ne fournit pas, relate Martine Girard. Le nombre de clients augmente significativement! »
« Grâce aux camerises, on pense que le chiffre d’affaires va s’accroître significativement parce qu’il y a une forte demande pour ces fruits, mentionne Martine Girard. Toutes les camerises qu’on a ramassées l’an dernier ont été vendues rapidement. »
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Une entreprise diversifiée Outre les camerises, l’entreprise Végétolab cultive des cerises, des baies d’argousier, des kiwis, des groseilles, des baies de cassis, des raisins, des pommes de terre, du houblon, des canneberges, des framboises, de l’ail et des bleuets. « On veut se tailler une place de choix dans l’ail de semence à long terme, confie la directrice générale Martine Girard. C’est un “bébé” qu’on développe. Il y a un manque au Canada en ce qui concerne un bel ail certifié. » Végétolab compte maintenant 14 employés durant la saison et la directrice souligne le fait que l’entreprise prend de l’expansion chaque année depuis 19 ans. Végétolab s’attaque aussi au marché américain, avec tous les défis que cela comporte. « Il y a des règles d’importation et d’exportation particulières à chaque État, indique Martine Girard. Ça nous demande beaucoup d’énergie. Nous avons ciblé le Maine et le New Hampshire et tous les États ayant une saison froide. » |