Actualités 24 juillet 2017

Conseils pour établir un plan de biosécurité efficace

Établir un plan de biosécurité est primordial pour protéger les animaux et les humains contre les agents infectieux et transmissibles. Voici une démarche qui en facilitera l’élaboration selon les particularités de votre ferme.

  • Identifier les besoins
    La vétérinaire Marie-Ève Paradis décortique en six étapes la conception d’un plan de biosécurité efficace. Photo : Ordre des médecins vétérinaires du Québec
    La vétérinaire Marie-Ève Paradis décortique en six étapes la conception d’un plan de biosécurité efficace. Photo : Ordre des médecins vétérinaires du Québec

La première étape est de bien définir vos objectifs et vos besoins en biosécurité. Les réponses aux questions suivantes peuvent vous renseigner sur des points importants à considérer :

De quelles maladies infectieuses veut-on se prémunir?

Est-ce qu’il y a des maladies présentes à la ferme qu’on souhaiterait mieux contrôler?

Est-ce que des animaux sont achetés? Dans quel contexte?

Des bêtes participent-elles à des expositions ou visitent-elles d’autres lieux de rassemblement?

  • Schématiser les zones à risque

La configuration de la ferme peut avoir une influence importante sur la transmission des maladies et la performance d’un plan de biosécurité. Cette étape consiste à schématiser les unités de production, à définir les zones de biosécurité, à imager la circulation des animaux et du personnel, et ce, pour détecter de possibles vulnérabilités.

  • Évaluer les pratiques et leurs risques

La troisième étape consiste à cibler des facteurs de risque de transmission de maladies ainsi que leur probabilité d’occurrence. Un questionnaire, couplé à des observations, est un bon outil pour y arriver. La nature précise des questions devrait être développée en fonction des affections jugées préoccupantes.

  • Analyser les risques

Une fois les risques déterminés, ceux-ci doivent être analysés pour les regrouper pour ainsi reconnaître ceux ayant le plus grand impact de transmission de maladies. Il s’agit d’un passage obligé afin de pouvoir cibler des actions jugées prioritaires.

  • Rédiger un plan d’action

Cette étape consiste à rédiger un plan d’action afin d’améliorer le niveau de biosécurité. En complément, il est suggéré de mettre en place des procédures normalisées. Un programme de vaccination est habituellement recommandé. D’autres lignes de conduite pourraient être souhaitables, notamment celles concernant l’entrée des visiteurs à la ferme, l’introduction ou la réintroduction d’animaux, les procédés de nettoyage et de désinfection, le contrôle des parasites ou encore la gestion de cas cliniques.

  • Diffuser et planifier un suivi

Une fois le plan de biosécurité établi, il importe de s’assurer que celui-ci est bien connu de tous : employés, membres de la famille, etc. Une réévaluation du plan devrait être faite annuellement et plus fréquemment s’il advient une crise sanitaire ou des changements majeurs.

Pas toujours coûteux

Un plan de biosécurité n’exige pas toujours des investissements importants. Souvent, il s’agit de simples changements de planification et de gestion.

Le meilleur allié qu’un éleveur puisse avoir lors de l’élaboration d’un plan de biosécurité est assurément le médecin vétérinaire. Celui-ci l’aidera à connaître les risques liés à son entreprise et à mieux comprendre comment ses animaux peuvent être exposés à la maladie.

Une collaboration de Marie-Ève Paradis, D.M.V., M. Sc.