Actualités 23 juin 2017

Passionnée sur la glace comme à la ferme

ORMSTOWN — Les journées sont longues quand on travaille dans une ferme et que l’on joue professionnellement au hockey.

Parlez-en à Sarah Lefort, jeune sensation des Canadiennes de Montréal dans la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF). Fille de vétérinaires, elle baigne dans l’univers agricole depuis sa tendre enfance, son père étant spécialisé dans les grands animaux.

Sarah Lefort a remporté la coupe Clarkson à sa première saison dans la LCHF, avec les Canadiennes de Montréal. Crédit photo : Céline Gélinas/LCHF
Sarah Lefort a remporté la coupe Clarkson à sa première saison dans la LCHF, avec les Canadiennes de Montréal. Crédit photo : Céline Gélinas/LCHF

Grâce à cette proximité, elle a rencontré Stephen Borlands, éleveur de vaches Jersey et Wagyu à la Ferme Baie des Rapides Jerseys, d’Ormstown, en Montérégie. Elle a commencé à travailler à cet endroit à l’âge de 15 ans, avant d’aller jouer pour les Terriers, de l’Université de Boston. Maintenant de retour au Québec, elle revient à ses premières amours.

« Je suis une personne qui préfère bouger plutôt que d’être assise derrière un bureau à faire des travaux. Être dehors, avec les vaches, toucher un peu à tout, c’est ce que j’aime », affirme la jeune attaquante de 23 ans, qui a participé au match des étoiles de la LCHF à sa première année en tant que recrue. « Il y a un gros aspect physique au travail à la ferme. Je suis toujours en train de marcher et de lever des choses. Ça garde en forme. J’ai un peu plus d’énergie lorsque je vais m’entraîner parce que j’ai bougé toute la journée. »

En arrivant à ses entraînements, elle se fait souvent bombarder de questions relativement à son deuxième emploi par ses coéquipières, qui travaillent généralement aussi ailleurs.

« Mon travail pique la curiosité des filles avec qui je joue; elles le trouvent fascinant. C’est tellement différent de leur monde qu’elles ne comprennent pas toujours. Par contre, elles posent beaucoup de questions et ça me permet de leur expliquer comment ça se passe », souligne celle qui chausse généralement ses bottes de travail à 7 h le matin pour enfiler ensuite ses patins à 21 h.

En étant une femme, une hockeyeuse et une agricultrice, elle est consciente qu’elle brise bon nombre de stéréotypes, mais elle le fait d’abord et avant tout pour elle. « Ça ne revêt pas une grande importance pour moi. Ça reflète simplement ma vie à la campagne. J’aime le hockey et la ferme. Je fais ce que j’aime et j’apprécie ce travail que j’adore », conclut celle qui voudrait bien amorcer des études en médecine vétérinaire dans les prochaines années.

 


Elle aime

Le Vieux Pub à Rockburn

« C’est un petit pub du coin où je vais presque toutes les semaines depuis des années. C’est une place où les agriculteurs du coin se rencontrent. C’est sûr que tu connais quelqu’un quand tu y vas. »

2461, montée de Rockburn, Hinchinbrooke (Québec)  J0S 1E0, 450 264-2239


Les Vergers Franklin

« Aller cueillir des pommes, ça me rappelle mon enfance. On faisait des promenades en auto pour voir les pommiers en fleurs. Ça permet aux gens de la ville de sortir un peu à la campagne et je trouve ça exceptionnel. »

Franklin (Québec), http://later.re/vergersFranklin