Actualités 7 avril 2017

À quoi ressemblera le tracteur du futur?

Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemblera le tracteur du futur? Pourra-t-il réduire la compaction du sol? Nous avons demandé à quelques experts ce qu’ils en pensaient.

Tout le monde le sait, la technologie révolutionnera le travail aux champs. Tracteurs intelligents (Case IH) et contrôle des intrants par GPS font partie du lot, mais ces améliorations pourront-elles aider à réduire la compaction du sol?

Les systèmes de télégonflage, où la pression des pneus est contrôlée en temps réel en fonction de la charge, ont déjà commencé à faire leur apparition sur le marché, notamment grâce à leur mise en marché par Fendt. Pour l’instant, ces systèmes sont très coûteux, comme toute nouvelle technologie, mais leur prix devrait chuter, croit Vincent Lamarre, spécialiste en compaction des sols à l’Institut de technologie agroalimentaire, campus de La Pocatière.

La gestion du trafic dans les champs avec des GPS devrait aussi gagner en popularité. Le GPS permet de mieux planifier les sorties dans les champs et de passer aux mêmes endroits, question de minimiser l’empreinte sur les sols. De plus, la gestion de données sur les intrants pourrait permettre d’éliminer certains passages non nécessaires.

Si la tendance se maintient, les tracteurs deviendront encore plus gros, mais les matériaux composites pourraient tout de même permettre d’alléger ce type de machines. « Il y a une forte tendance pour alléger tous les matériaux », soutient Vincent Lamarre.

Invasion de chenilles?

Éric Blondeau, directeur général, Gammes de produits chenilles et roues chez Camso, croit pour sa part que les chenilles pourraient continuer à conquérir de nouvelles parts de marché, car elles permettent de réduire la compaction du sol et d’augmenter le rendement. Avec sa nouvelle technologie haute vitesse lancée au début de 2017, Camso croit être en mesure de convaincre plusieurs producteurs de migrer vers les chenilles. De plus, Camso compte maintenant s’attaquer à un autre aspect qui freine les ardeurs des agriculteurs lorsque vient le temps d’acquérir une machine sur chenilles : la maintenance. Au cours de la prochaine année, l’entreprise établie à Magog souhaite changer drastiquement son modèle d’affaires en lançant une technologie simplifiée qui permettra de réduire les coûts et le travail liés à l’entretien des chenilles.

Guillaume Roy, Collaboration spéciale.