Selon Luc Lussier, un producteur maraîcher de Saint-Pie, les chenilles sont indispensables afin de pouvoir aller dans les champs en tout temps.

« Quand je roulais avec des pneus, je devais parfois laisser des récoltes dans les champs, alors que je n’en rate aucune aujourd’hui. C’est aussi simple que ça », lance d’emblée le propriétaire des Fermes Lussier, qui cultive des oignons, des pommes de terre et des carottes en terre noire.

Pourquoi est-ce si important? Parce que les chenilles ont une plus grande surface de contact avec le sol et offrent ainsi une meilleure portance. Quand le sol est gorgé d’eau, il est impensable de se promener dans les champs avec un tracteur sur pneus, soutient M. Lussier. L’été dernier, il est d’ailleurs resté coincé dans un champ avec un petit véhicule utilitaire de type Gator. « Pendant l’après-midi, je suis passé avec le tracteur et l’arroseuse au même endroit sans problème et sans laisser de trace », ajoute l’homme qui, après avoir muni son tracteur de chenilles Soucy Track en 2009, en a aussi installé sur son arroseuse en 2012. Pendant un été, Luc Lussier couvre près de 12 000 acres avec celle-ci, en faisant de 20 à 24 passages sur ses 400 acres de terres.

Si les chenilles coûtent plus cher que les pneus, le retour sur investissement s’est fait très rapidement pour M. Lussier, car il n’y a plus de pertes faute de beau temps pour récolter. De plus, il estime avoir réduit la compaction dans ses champs.

Et qu’en est-il de la maintenance? « Ça se fait très bien chez nous. Il suffit d’être méthodique dans les applications de graissage, par exemple », explique le producteur, qui s’assure qu’un employé graisse les chenilles après chaque 30 heures d’utilisation.

« Le service après-vente est aussi très bon. Si on a un bris, c’est réparé en deux jours », conclut l’homme qui est content de faire affaire avec un manufacturier québécois.

Guillaume Roy, Collaboration spéciale