Politique 3 février 2017

Lessard dénoue l’impasse

En seulement neuf jours, le nouveau ministre de l’Agriculture, Laurent Lessard, a rétabli les communications avec l’Union des producteurs agricoles (UPA) et mis fin au conflit associé à la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles.

Les motoneigistes n’ont pas été les seuls à pousser un soupir de soulagement. Le président de l’UPA, Marcel Groleau, s’est dit heureux du dénouement, saluant la collaboration du nouveau ministre. « Le climat de confrontation aurait continué avec M. Paradis, tandis qu’avec M. Lessard, nous avons pu établir une nouvelle relation, menant à de meilleurs échanges », a commenté M. Groleau, quelques minutes après l’annonce du recul du gouvernement libéral.

Le président de l’UPA espère que Laurent Lessard demeura aux commandes du ministère de l’Agriculture afin que son « esprit collaboratif » puisse faire progresser d’autres dossiers liés à La Financière agricole, au prochain budget, au Sommet sur l’alimentation, etc.  

Réforme mal planifiée

Les négociations n’ont pas traîné avec le nouveau ministre. « Nos demandes étaient très raisonnables, juge Marcel Groleau. Aussi, nos chances de gagner l’injonction que nous avions envoyée au gouvernement étaient excellentes. En fin de compte, le gouvernement s’est dit qu’il ne valait pas la peine de tenir tête au milieu agricole pour une réforme qui, d’évidence, avait été mal planifiée, mal calculée et mal évaluée. »

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L’abandon de la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles signifie que le programme de remboursement de taxes sera appliqué comme il l’est depuis 2007. Selon l’UPA, les municipalités recevront un nouveau calcul des crédits et ajusteront le compte de taxes foncières en conséquence pour les producteurs.

Encore du pain sur la planche

Le gouvernement n’a cependant pas annoncé, comme le souhaitait l’UPA, la création d’une table qui réunirait différents intervenants, dont l’UPA, la Fédération québécoise des municipalités et les ministères concernés, afin de trouver des solutions durables à la fiscalité foncière agricole. Cette table est nécessaire, selon le président, car l’augmentation du fardeau fiscal est réelle, en raison notamment de la hausse de la valeur des terres et du mode d’évaluation utilisé par les municipalités.