Politique 5 septembre 2014

Une journée à 44 366 $

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L’année 2012 a plutôt bien commencé pour l’ensemble des PDG qui sont aux commandes des grandes entreprises canadiennes.

En effet, la journée de travail du PDG moyen, en ce mardi 3 janvier 2012, a rapporté la modeste somme de 44 366 $. C’est le « salaire » qu’ont touché en moyenne les PDG faisant partie du top 100 au pays, selon le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), qui a publié mardi son bulletin annuel sur la rémunération des patrons de grandes entreprises inscrites en Bourse.

Ce bulletin met une fois de plus en relief le fossé entre les salaires consentis aux PDG et les salaires des travailleurs ordinaires. En effet, l’étude démontre que la rémunération des présidents et chefs de la direction continue de croître à un rythme accéléré (+27 % depuis 2006) tandis que le revenu hebdomadaire du travailleur moyen a été inférieur à ce qu’il était dans le creux de la récession de 2008-2009. En 2010, le salaire moyen des salariés s’est élevé à… 44 366 $.

« En moyenne, les 100 PDG de l’élite canadienne ont un salaire 189 fois supérieur au travail canadien moyen », constate l’auteur du bulletin, l’économiste et chercheur au CCPA, Hugh Mackenzie.

Fait à souligner, le plus bas salarié parmi cette élite a gagné 3,9 M$ en 2010. Il s’agit de Pierre Beaudoin, PDG de Bombardier. Au 99e rang on retrouve le président de Loblaw, Galen G. Weston. Frank Stronach, à la tête de Magna International, s’en tire assez bien merci avec une rémunération globale de… 61,8 M$, malgré un salaire de base de 205 988 $. Pour sa part, le PDG de Potash Corporation, en Saskatchewan, William Doyle, vient au 11e rang avec une rémunération de 11,6 M$.

De leur côté, Allan L. Leighton, de George Weston Ltd., avec un peu plus de 8 M$, et Michael McCain, de Maple Leaf Foods, avec un peu plus de 7 M$, se retrouvent respectivement aux 46e et 51e rangs.

Lino Saputo jr, PDG de Saputo, ne fait pas partie de cette liste sélecte. Dans la circulaire de sollicitation de procuration de Saputo, en juin 2011, on apprend que le président a eu droit à une rémunération de 3,4 M$, soit un salaire annuel de 1,1 M$ et 2,3 M$ sous la forme de régimes incitatifs.