Le salaire minimum augmente de 25 cents de l’heure à compter du 1er mai, Journée internationale des travailleurs.

Le taux horaire se situera ainsi à 9,90 $. Depuis 2003, le salaire minimum s’est apprécié de 35,6 %. Il se situait à 7,30 $ il y a huit ans.

On estime que cette mesure s’appliquera à 255 000 travailleurs, dont 155 000 femmes, dans le commerce de détail, l’hébergement et la restauration.

La ministre du Travail, Lise Thériault, a déjà déclaré que la hausse du salaire minimum permet « d’améliorer la qualité de vie des personnes à faible revenu tout en assurant la compétitivité des entreprises ».
Cette augmentation touche également les travailleurs saisonniers et les travailleurs étrangers qui vont aux récoltes dans les champs.

Des exceptions

Il y a toutefois des exceptions. Les cueilleurs de fraises et de framboises continuent d’être payés au rendement. Dans les framboises, le producteur versera au cueilleur 2,91 $ pour chaque kilogramme cueilli, soit une hausse de 7 cents. Dans les fraises, le cueilleur verra sa rémunération par kilogramme passer de 75 à 77 cents.

À moins d’un revirement de situation, les producteurs de fraises et framboises devront toutefois abandonner ce mode de rémunération à compter du printemps 2014 pour se plier aux exigences de la Commission des normes du travail.

Par contre, les producteurs ont mandaté leur association pour qu’elle plaide leur cause auprès des autorités gouvernementales pour que soit maintenue la rémunération au rendement.

« Si on nous impose le salaire minimum, il est à prévoir que des producteurs vont abandonner la production de fraises et de framboises. Nous ne pourrons nous permettre de verser des salaires horaires à 9,90 $ », a expliqué le président de l’Association, Michel Sauriol.