Actualités 19 juillet 2016

Le fédéral doit investir en agriculture

CALGARY – Le gouvernement fédéral se doit d’investir davantage dans l’agriculture au Canada. C’est le consensus qui se dégage chez les représentants de la Fédération canadienne de l’agriculture (FCA) réunis cette semaine à Calgary, en Alberta, pour leur rencontre estivale.

« L’agriculture est un secteur important de l’économie canadienne et il doit maintenant y avoir un réinvestissement », a résumé à la Terre le président de la Fédération, Ron Bonnett. Celui-ci ajoute que les producteurs agricoles canadiens ont subi « trop de coupes » budgétaires par le passé.

Le président de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau, a rappelé que les programmes de gestion des risques demeuraient une priorité pour les agriculteurs du Québec. Il presse ainsi Ottawa de rétablir à 85 % la marge de référence du programme Agri-stabilité dans le prochain cadre stratégique agricole, Cultivons l’avenir 3. Rappelons que les négociations de ces programmes du prochain cadre stratégique s’amorceront cet automne en vue de leur application en 2018.

« C’est important que le fédéral investisse davantage parce qu’il y a beaucoup de risques en agriculture », a affirmé le président de l’UPA.

Le directeur général de l’UPA, Charles-Félix Ross, a pour sa part fait valoir que le Canada est l’un des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui investit le moins dans la gestion des risques.

William Van Tassel, vice-président des producteurs de grains du Québec, a indiqué pour sa part que les agriculteurs ont autant besoin des programmes de gestion des risques que d’innovations stratégiques.

Demain, les représentants de la FCA tiendront une table ronde avec les ministres de l’Agriculture du pays, également réunis à Calgary. À cette occasion, on s’attend à un énoncé ministériel au sujet du prochain cadre stratégique. Des indications préliminaires font état de l’intention du fédéral d’ajouter un volet pour favoriser la transformation alimentaire.

« Est-ce que les fonds seront suffisants pour répondre aux besoins des agriculteurs? » s’est demandé Ron Bonnett.