Environnement 2 septembre 2014

Place à la révolution verte!

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Les entreprises agroalimentaires ont tout avantage à laisser une empreinte verte sur leurs produits transformés si elles souhaitent hausser leurs parts de marché.

C’est du moins la prétention du directeur principal et spécialiste en agroalimentaire chez Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT), Jean-Pierre Haché. « Plusieurs entreprises québécoises songent à recourir à l’empreinte carbone comme outil de marketing », constate-t-il.

Il a fait cette observation, mardi, lors du dévoilement à Boucherville d’une étude mondiale sur l’industrie agroalimentaire avec une perspective québécoise, lors d’un événement organisé en collaboration avec le Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation (CTAC). Une cinquantaine de joueurs de l’industrie étaient présents. C’est la première fois que Grant Thornton International se penche sur l’industrie agroalimentaire et ses perspectives.

« Nous avons voulu observer les grandes tendances dans l’agroalimentaire, partout dans le monde, question de faire des comparaisons avec ce qui se passe chez nous au Québec », a confié à la Terrel’associé au groupe-conseil stratégie et performance chez RCGT, Guy Barthell.

Il en ressort, entre autres conclusions, que la croissance dans ce secteur d’activités demeure « modérée » et que le prix élevé des matières premières continue de pénaliser tant les transformateurs que les producteurs agricoles.

« Nous croyons néanmoins que les rendements de l’industrie, en 2012, seront meilleurs ici qu’en Europe, où le taux élevé de sans-emplois est préoccupant », avancent les deux dirigeants de la firme Raymond Chabot.

Mais il faudra tenir compte du comportement parfois « léthargique » des consommateurs, font valoir Jean-Pierre Haché et Guy Barthell. Ils entendent par là que les consommateurs qui poussent leur panier d’épicerie dans les allées des supermarchés sont imprévisibles. Ils achètent aussi des prix, recherchent des aubaines et se laissent de plus en plus séduire par les marques privées des grandes chaînes d’alimentation.

« Les marques privées sont là pour rester et elles vont même occuper une plus large place dans le paysage au cours des prochaines années. Ce sera le cas au Québec, mais ce l’est déjà en Australie, par exemple, où celles-ci rejoignent plus de 25 % des consommateurs, et bientôt 45 % », font-ils remarquer.