Actualités 3 février 2015

Un volatile intéressant à plus d’un titre

Le faisan est un oiseau à longue queue et au plumage attrayant. Certaines espèces sont élevées pour leur chair ou pour la chasse sportive, tandis que d’autres, plus exotiques et pour éleveurs avertis, sont gardées comme oiseaux de fantaisie.

Originaire d’Asie, le faisan s’est véritablement implanté en Amérique du Nord (aux États-Unis plus précisément) vers 1880. Au Québec, l’élevage a débuté en 1920 avec l’arrivée d’un premier couple de faisans chez les pères trappistes d’Oka. Même s’il côtoie les humains depuis des générations, le faisan a conservé son caractère sauvage. C’est pourquoi un faisan élevé en captivité dans une volière et relâché en milieu naturel se comporte comme un oiseau sauvage. Cela en fait un oiseau très apprécié des chasseurs ainsi que des éleveurs commerciaux qui approvisionnent les fermes de chasse et les pourvoiries ou qui gèrent eux-mêmes une telle entreprise.

Au Québec, la majeure partie des faisans élevés pour la viande sont expédiés à un établissement d’abattage. Qu’il provienne directement d’une ferme d’élevage ou qu’il soit issu de la chasse sportive, le faisan est fort apprécié pour la finesse de sa chair. Il faut compter environ 20 semaines pour amener un faisan à maturité.

Élever des faisans

Pour un petit élevage, il est possible d’utiliser, en guise de poulailler, un bâtiment existant bien isolé, bien ventilé naturellement, nettoyé et désinfecté au préalable. Une bonne litière composée de copeaux de bois mou ou de paille hachée grossièrement, ou d’un mélange de ces deux matériaux, est essentielle. Il faut éviter l’utilisation de matériaux fins comme le sable, la sciure de bois et la paille hachée finement. L’ingestion de ces matières peut provoquer des irritations et l’obstruction du système digestif du petit du faisan (faisandeau). On remplace la litière au besoin (croûtes, zones humides, etc.) pour assurer le confort des oiseaux et prévenir les maladies.

Pour un élevage amateur ou commercial, la superficie du poulailler doit être suffisante pour loger tout au plus 100 faisandeaux par mètre carré au démarrage et environ 7 faisans par mètre carré pour les oiseaux âgés de 18 à 20 semaines. Les jeunes faisandeaux ne peuvent réguler leur température corporelle et ont besoin d’une source de chaleur localisée dès leur arrivée sur la ferme. En outre, la température ambiante dans le bâtiment, d’environ 32 oC au début de l’élevage, peut baisser graduellement pour atteindre 21 oC à 6 semaines.

À l’instar des autres oiseaux de basse-cour, tous les faisans profiteront d’une volière attenante au poulailler. Divisée ou non en plusieurs sections, recouverte d’un grillage métallique ou d’un filet synthétique, la volière peut même représenter une grande partie de la surface occupée par l’élevage, les faisans ayant accès au poulailler pour se protéger du mauvais temps.

Une grande volière est particulièrement importante pour les faisans destinés à la chasse. Orientée de façon à recevoir le maximum de soleil, une telle volière offre des conditions d’élevage se rapprochant du milieu naturel des faisans (habitat ouvert parsemé d’arbustes et de végétation). Elle permet le développement d’un beau plumage et de la capacité de vol des faisans.

Êtes-vous curieux d’en savoir plus? Consultez Le faisan – Guide d’élevage. Vous y trouverez en outre de l’information sur la reproduction du faisan et sur l’organisation d’un site de chasse. On ne sait jamais!

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