Actualités 28 août 2014

Un peu moins d’asperges, mais des prix intéressants

2602bed4a5da14215b6e3fd926413e7a

Malgré un frein de la croissance des plants, la récolte québécoise d’asperges devrait commencer vers le 10 mai.

Il est tôt pour se prononcer sur l’ampleur de la récolte 2012, qui dépendra de la température et de l’humidité. « Je prévois entre 10 % et 20 % de perte à cause du gel », lance toutefois Louis-Marie Jutras, producteur d’asperges à la ferme Cultures de chez nous de Sainte-Brigitte-des Saults. Son collègue Mario Rondeau , de la ferme Primera, de Saint-Thomas-de-Joliette, anticipe de son côté de « petites pertes », qui sont difficiles à prévoir pour le moment. Les turions de quelques centimètres affectés par le gel vont jaunir et les plants d’asperges devront repartir de zéro. Toutes les régions n’ont toutefois pas été affectées également par le froid. En Mauricie, par exemple, les turions n’étaient pas encore sortis de terre et il n’y a donc pas eu de dommages significatifs.

Selon les régions, une récolte normale oscille entre 3000 et 5000 livres à l’acre, mais elle peut chuter de 50 % à 60 % si le climat est très mauvais. Le rendement de cette année risque donc d’être un peu inférieur à la moyenne, mais un temps très favorable pourrait encore donner des résultats intéressants.

Notons qu’il y avait un départ précoce de la récolte en avril et quelques bottes étaient en vente dans les kiosques, mais les volumes importants ne seront disponibles que vers le 10 mai. M. Jutras prévoit une promotion sur les asperges chez les détaillants dans la semaine du 21 mai.

Signaux positifs du marché

« Les prix ont l’air bons », constate Sébastien Brossard, spécialiste du marché des légumes au Conseil québécois de l’horticulture (CQH).

La concurrence des autres régions productrices ne s’annonce pas trop vive cette année. « Les asperges d’Ontario ont gelé de façon importante », rapporte M. Jutras, qui fait valoir que la récolte du New Jersey est en avance d’au moins trois semaines et devrait donc se terminer beaucoup plus tôt que celle du Québec. Le producteur estime par ailleurs que les distributeurs appuient l’asperge du Québec, et les appels des acheteurs ont commencé vers la mi-avril.