Actualités 28 août 2014

Une sécheresse qui fait mal…

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La sécheresse dans le Midwest américain fera très mal…

C’est en tout cas ce qu’affirme le ministère de l’Agriculture américain (USDA), qui vient de revoir à la baisse ses prévisions de production de maïs et de soya.

La baisse atteindra 13 % par rapport à 2011 pour se situer à 10,8 milliards de boisseaux (273,8 millions de tonnes). Les récoltes de graines de soja chuteront dans les mêmes proportions.
« C’est une révision à la baisse plus forte qu’attendue », a admis un courtier de la US Commodities en entrevue à l’agence Reuters.

L’Europe de l’Est vit également des moments pénibles sur le plan des récoltes, en raison d’une sécheresse qui frappe l’Ukraine principalement.

Pendant ce temps

Toutefois, le portrait d’ensemble n’est pas noir partout sur la planète agricole. Tandis qu’aux États-Unis on hisse le drapeau rouge et qu’on s’inquiète des faibles récoltes, des pays comme l’Argentine, le Brésil et la Chine s’attendent à connaître une bonne année avec des récoltes meilleures que prévu. À titre d’exemple, l’Argentine devrait terminer 2012 avec un bilan encourageant dans le soya.

On estime que ces rendements positifs pourraient compenser, mais en partie seulement, le manque à gagner du côté des États-Unis, plus grand producteur mondial de maïs.

Il n’en demeure pas moins que les prix continuent de monter en flèche sur le marché des produits agricoles à Chicago. Vendredi dernier, le maïs atteignait en cours d’échange un nouveau sommet pour le contrat de livraison en décembre, à 8,3400 dollars le boisseau. Le boisseau de soya pour livraison en novembre se transigeait à 16,5600 dollars, contre 16,3100 la veille.
Par ailleurs, les voix continuent de s’élever à travers le monde pour demander aux Américains de suspendre leur production de bioéthanol à partir de maïs, de façon à éviter une crise alimentaire dont on redoute déjà les effets catastrophiques, notamment en Afrique.

Le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, en a fait une demande formelle dans une lettre d’opinion publiée vendredi dans le quotidien britannique The Financial Times.

Rappelons qu’au Québec, l’explosion des prix du maïs – 350 $ la tonne – exerce une pression insoutenable pour les producteurs de porcs et de bovins, qui voient ainsi leurs dépenses augmenter à un rythme affolant pour nourrir leurs troupeaux. La Fédération des producteurs de porcs du Québec a lancé un appel à l’aide à La Financière agricole.