Actualités 6 octobre 2014

Une visite au salon national de la machinerie agricole au Kentucky

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La 49e exposition annuelle National Farm Machinery à Louiseville au Kentucky, qui s’est tenue du 12 au 15 février derniers, métamorphose la ville en mecque de la machinerie agricole.

Plus d’un million de pieds carrés de plancher offrent aux fabricants un véritable tapis rouge pour exhiber leurs nouveautés. Quelque 312 000 mordus ont franchi le tourniquet pour explorer plus de 850 sites d’informations. Lors de cette couverture, nous avons dû effectuer des choix douloureux quant aux prototypes et curiosités à partager avec vous. Voici quelques-uns de nos coups de cœur.

Le nouveau planteur de John Deere
John Deere a dévoilé ses nouveaux planteurs ExactEmerge et MaxEmerge 5. Afin d’optimiser le potentiel du semoir en rangs dans une fenêtre de semis écourtée, le manufacturier propose une nouvelle unité pouvant distribuer la semence avec précision, même à une vitesse de 16 km/h.

Depuis fort longtemps, les planteurs à maïs de toute l’industrie sont équipés d’un tube de descente, qui permet de lier la plaque de distribution et le sol. Après plusieurs études, les chercheurs sont parvenus à la conclusion que l’imprécision d’un planteur provenait souvent des grains qui s’accrochaient dans les tubes. Ce phénomène se traduisait par un étalonnage irrégulier, surtout à une vitesse d’avancement de plus de 8 km/h.

John Deere a réglé ce problème, comme en témoigne le nouveau semoir 1775 NT équipé d’un système à deux phases complètement redessiné. Tout d’abord, un moteur électrique à vitesse variable commande un bol concave de distribution de la semence, en remplacement de la plaque traditionnelle. Le système à dépression est doté de quatre petits balais ajustables, ce qui permet de chasser les grains fixés à l’intérieur de celui-ci. À la sortie, une étoile, qui agit à la manière d’un engrenage sur les alvéoles, expulse les grains dans une courroie munie d’une brosse à sa périphérie extérieure. Les grains se dirigent ensuite vers la phase 2, c’est-à-dire dans une courroie actionnée par un deuxième moteur à vitesse variable, et sont relâchés à environ 2 po du sol. Ils prennent alors leur position exacte dans le sillon, même à une cadence de 16 km/h. Pour parvenir à générer suffisamment de courant électrique pour tous ces moteurs, le constructeur a placé un alternateur actionné de façon hydraulique derrière la machine.

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Table à maïs entièrement repliable chez Case IH
Mise à l’essai à l’automne 2013 par le fabricant, comme en témoignait l’usure de sa peinture, la table à maïs de 12 rangs de 30 po, la 4412F, se replie complètement à la manière d’un vibroculteur, jusqu’à mesurer l’équivalent d’une table à 6 rangs. Ce gabarit permet de ne pas excéder les roues de la moissonneuse-batteuse et, par conséquent, de mieux manœuvrer cette dernière sur la voie publique. Le prototype sera prochainement mis en production.

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Des chenilles pour la culture en rangs sur le QuadTrac


Le légendaire Steiger QuadTrac, de CaseIH, peut être muni de chenilles conçues pour la culture en rangs. chenilles_vert1Montées sur un commandement triangulaire plus imposant, ces chenilles plus étroites procurent au tracteur un meilleur dégagement au sol. Avec plusieurs possibilités d’écartement des chenilles : 80 ou 120 po pour des rangs de 20 po, 88 po pour des rangs de 22 po, et finalement, 120 po pour des rangs de 30 po, le Steiger QuadTrac s’avère plus polyvalent. Profitant d’un empattement de 160 po au lieu de 154 po, la stabilité et la douceur de roulement sont supérieures. La base du système à chenille est équipée d’une suspension ajustable en fonction des conditions de travail. De plus, afin d’améliorer la surface de contact au sol, le châssis de la chenille est muni d’un pivot, qui lui permet de mieux suivre les contours du terrain. En démonstration, on pouvait apercevoir, du côté intérieur de la chenille, le système de commande de réduction finale à train planétaire.chenilleshorizon1

 


Une presse axiale chez Massey Fergusonferguson1
Chez Massey Ferguson, une presse à foin de type axial de série 1800 en coupe était exhibée; les curieux s’amassaient pour observer les composantes internes afin de mieux comprendre son fonctionnement. Massey présentait également une batteuse axiale avec un moteur positionné dans l’axe de la machine. Au centre du kiosque, un comptoir rempli de souvenirs et d’effigies attirait les plus mordus. Pour souligner l’événement, un modèle réduit du tracteur Massey Ferguson 7626 rouge chrome produit à 1 000 exemplaires tentait les passionnés.

 

 

 

 

 

 

 

 


La batteuse Gleaner de série 7 Tritura

photo4Agco Gleaner exhibait sa batteuse de série 7 Tritura. Grise, non galvanisée, elle indiquait clairement des changements par rapport à ses ancêtres. Elle offre un rotor axial de 30 po de diamètre et une cage maintenant 20 % plus grande. Un contre-batteur de 17 barres muni de 4 sections couvre environ 10 % plus de superficies qu’antérieurement. De plus, les rouleaux accélérateurs sont plus grands de 25 %. En bref, le processeur peut accueillir jusqu’à 48 % de récolte de plus qu’avant. Selon l’échantillon de soya présenté sur place, sa capacité de nettoyage s’annonce impeccable.

 

 

 

 

 

 


Versatile et sa chenille Delta Track
La compagnie canadienne Versatile, basée à Winnipeg, mettait en vedette une version sur chenille de son tracteur articulé. La Delta track se veut une chenille en forme de triangle, positionnée à chacune des 4 roues du tracteur. Elle peut être livrée en 2 largeurs, soit celle de 30 po ou de 36 po. Sous le capot, on retrouve un moteur QSX 15 litres Cummins Tier 4 Interim. Équipé d’un turbo à géométrie variable, d’un système EGR (Exhaust Gaz Recirculation) et DPF (Diesel Particulate Filter), l’utilisation de l’urée DEF (Diesel Exhaust Fluid) n’est pas nécessaire. De plus, on propose des transmissions Caterpillar TA22 Power Shift de 16 vitesses avant et 4 vitesses arrière. Complètement programmables, ces transmissions rendent les changements de vitesse plus automatisés. Versatile utilise des différentiels de marque Eaton et des réducteurs finaux externes traditionnels.photo6

 


Nouvelles tendances : les pulvérisateurs munis de jets pulsés
Vous voulez une primeur sur les dernières tendances? Plusieurs entreprises vantaient leurs pulvérisateurs munis de jets pulsés. Contrairement aux systèmes déjà connus pour lesquels la pression d’application et le choix d’une buse exercent un lien direct sur la grosseur des gouttelettes et la dérive, les jets pulsés permettent d’obtenir le taux d’application désiré sans changer la pression et les buses. Grâce à des solénoïdes, qui font pulser les buses, on est en mesure d’injecter la dose exacte en fonction de la vitesse d’avancement, sans modifier la pression d’opération. On peut baisser cette dernière si le vent se lève et qu’il y a de la dérive, et le système pulsera différemment afin d’administrer la même dose d’application.