Ma famille agricole 4 novembre 2018

Des solutions à tout, en famille

LAURIERVILLE — À la Ferme Raycil, de Laurierville, tous les membres de la famille participent aux travaux, avec l’aide du père de Valérie. Ensemble, ils veillent à une gestion méticuleuse du troupeau de vaches laitières pour assurer une production optimale dans la plus grande efficacité. C’est grâce à leur rigueur qu’ils sont en mesure d’obtenir les meilleurs résultats pour un minimum d’heures de travail.

Depuis l’acquisition de la ferme par transfert non apparenté il y a huit ans, Yan Samson et Valérie Brassard sont passés de 42 à 88 kilos de quotas, ont acheté un lot voisin avec des bâtiments et ont ajouté 4 000 porcelets en pouponnière.

« C’est notre efficacité qui nous a permis de prendre de l’expansion rapidement. On a vite compris que le temps, c’est de l’argent. Il nous faut moins de deux heures pour faire le train. Si quelque chose ne fonctionne pas, on s’assoit tous ensemble, on se demande pourquoi et on essaie d’améliorer la situation », explique Valérie. Les trois enfants, Félix (18 ans), Miya (15 ans) et Elliot (13 ans) sont très disciplinés dans leurs tâches et ne manquent jamais à l’appel. La communication est d’ailleurs primordiale au sein de la famille et les problèmes sont réglés dès qu’ils se présentent.

Yan et Valérie ont acheté, il y a huit ans, une ferme par transfert non apparenté. Depuis, ils transmettent leur passion à leurs enfants.
Yan et Valérie ont acheté, il y a huit ans, une ferme par transfert non apparenté. Depuis, ils transmettent leur passion à leurs enfants.

Une vision transformée par les études

L’aîné de la famille, Félix, a obtenu son diplôme d’études professionnelles en production laitière en juin dernier. Depuis, il travaille à temps plein à la ferme et compte un jour prendre la relève avec son petit frère. Même s’il a longtemps préféré le travail aux champs, ses études lui ont fait voir les choses d’un autre œil. « Ma vision a beaucoup changé. Les vaches ont pris de l’importance par rapport aux tracteurs parce que la paye de lait est dans l’étable et c’est elle qui paie la faucheuse neuve », explique-t-il.

Elliot suivra les pas de son frère, alors que Miya, bien qu’elle participe aux tâches familiales, n’a pas cette passion pour l’agriculture. 

Si les propriétaires ont un peu mis un frein au développement de leur entreprise dans la dernière année en raison des problèmes de santé de Valérie, le fait d’avoir leurs fils à leurs côtés leur donne confiance en l’avenir. « C’est rassurant pour nos projets d’expansion d’avoir nos fils derrière nous », fait savoir Yan Samson.

Malgré les exigences élevées, c’est un bonheur pour les Samson de travailler ensemble tous les jours. « On a du plaisir, on rit toujours et ce n’est pas fatigant pour nous de faire du foin le dimanche. Il n’y a pas une journée qu’on ne rit pas et personne ne se fâche très longtemps. » 

Choisir son horaire

Valérie et Yan ont pris la décision de se lever plus tôt le matin afin que la traite du soir se termine à 17 h 30 pour permettre à tous d’avoir du temps libre. « Notre but, c’est que tout le monde ait une belle qualité de vie tout en vivant bien », explique la mère de famille. « Tout le monde accepte notre mode de vie, mais on n’a jamais forcé les enfants à venir travailler. Ils le font par eux-mêmes et si ça ne les intéresse plus, on ne les forcera pas parce que c’est important de faire ce qu’on aime dans la vie. »

Marie-Pascale Fortier, collaboration spéciale.

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