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Quand on parle de santé des sols, Claude Vallée, agronome, enseignant à la retraite et désormais conseiller en formation continue à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), est catégorique : il y a urgence d’agir.
« On est en train de perdre la productivité des sols. On ne peut plus continuer comme on le fait présentement, dit-il. Des études ont démontré que les sols, notamment aux États-Unis et au Québec, perdraient environ 1 % de leur productivité chaque année. Si on ne fait rien, ça va coûter très cher, autant au producteur qu’à la société, pour restaurer leur qualité. On a tellement peu de terres dans notre garde-manger agricole au Québec. On doit en prendre soin. »
À titre de coordonnateur du parcours de formation du Plan d’agriculture durable (PAD) du Gouvernement du Québec, l’ITAQ et ses partenaires ont développé une vaste gamme de formation axée sur la santé des sols. Ces formations abordent des thèmes variés tels que l’amélioration de la gestion des matières fertilisantes, la gestion de l’eau, la gestion de la compaction des sols, l’agriculture de précision et bien plus encore.
Ces formations, qui s’adressent à tous les acteurs du milieu agricole, visent aussi à développer un langage commun entre producteurs, conseillers et autres intervenants du milieu, car, comme le rappelle le conseiller en formation continue, la santé des sols est une responsabilité partagée.
« Il y a beaucoup de recherche dans ce domaine. Nous développons des connaissances et il est essentiel de les partager. Mettons en commun nos savoirs pour avancer ensemble. »
Tous les moyens sont bons
Il ne s’agit pas de privilégier une technique en particulier, mais bien de valoriser et de mettre en pratique un éventail de solutions. Par exemple, l’agroforesterie facilite l’infiltration de l’eau dans le sol. Grâce à l’agriculture de précision, il est possible de réduire l’usage de pesticides et d’engrais chimiques en ciblant précisément les zones et les moments où ils sont nécessaires. Les bandes riveraines, quant à elles, permettent de prévenir et de mieux gérer les dérives.
« Nous disposons aujourd’hui des connaissances nécessaires pour changer de cap.
Depuis l’apparition des végétaux sur Terre, il existe une interaction constante entre les plantes et la vie microbiologique du sol. Plusieurs pratiques actuelles perturbent ce cycle naturel et endommagent les sols. La vie microbiologique du sol doit devenir notre alliée », ajoute M. Vallée.
Les jeunes et leur vision globale
Malgré l’urgence de la situation, Claude Vallée entrevoit l’avenir avec optimisme, en grande partie en raison des jeunes qui apportent un regard nouveau sur l’agriculture.
« Les jeunes ont une vision plus holistique de l’agriculture. Plutôt que de se concentrer uniquement sur le rendement à court terme de leur propre terre, ils voient l’agriculture comme un tout, en harmonie avec la nature et l’environnement. J’ai confiance en l’avenir, mais il faut agir dès maintenant et chacun doit faire sa part. »
Pour en savoir plus sur les formations en lien avec la santé des sols qui permettent d’améliorer la gestion des matières fertilisantes, d’optimiser la gestion de l’eau, de contribuer à la numérisation des entreprises agricoles ou encore d’améliorer la santé et la conservation des sols et qui sont incluses dans le parcours de formation continue du PAD, rendez-vous sur www.itaq.ca/pad.
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