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Ceci est un contenu fourni par la Fédération de la relève agricole du Québec
Le mouvement coopératif au Québec ne date pas d’hier. On compte près de 3 300 coopératives et mutuelles actives au Québec, qui regroupent 8,8 millions de producteurs, de consommateurs et de travailleurs, et ce, à travers une diversité de secteurs, dont le monde agricole. De ces pionniers, soulignons notamment la Société coopérative agricole de Saint-Alexis-de-Matapédia, la première Coop agricole du Québec, fondée en 1916, ainsi que les premières coopératives forestières qui sont apparues en Gaspésie et en Abitibi en 1938.
Néanmoins, si les premières coopératives ont vu le jour il y a maintenant plus d’un siècle, les fermes coopératives en sont, quant à elles, aux premiers chapitres de leur histoire.
En effet, selon les dernières données fournies par la Coopérative de développement régional du Québec (CDRQ), on compte présentement 47 fermes coopératives actives au Québec, dont les deux tiers sont des coopératives de travailleurs et l’autre tiers, des coopératives de solidarité.
La coopérative de travailleurs est une entreprise gérée démocratiquement par ses membres travailleurs, qui sont à la fois propriétaires, décideurs et bénéficiaires. Pour les membres de la Ferme la Roquette, fondée en 2019 dans la région d’Argenteuil, ce choix s’imposait étant donné la richesse apportée dans la mise en commun des bagages et compétences de ses membres. Pour eux, le nombre fait la force.
Quant à la coopérative de solidarité, il s’agit d’une entreprise qui regroupe au moins deux types de membres parmi les suivants : consommateurs, producteurs, travailleurs, soutien. C’est le cas notamment de la Ferme Aux petits oignons, incontournable dans la région des Laurentides, qui est passée d’un modèle d’entreprise privée créée en 2008 à une coopérative de solidarité en 2022. Il faut croire que les avantages de ce modèle ont su convaincre la propriétaire initiale de la ferme, Véronique Bouchard.
Des avantages pas toujours chiffrés, mais payants
Certains diront : « C’est déjà assez difficile de faire des profits en étant seul propriétaire, pourquoi je choisirais d’en faire encore moins, en les partageant à parts égales en plus? »
Un avantage majeur soulevé par des membres issus de fermes coopératives est sans contredit le partage. Que ce soit de la charge de travail (physique et mentale), des risques ou des réseaux, sans oublier des forces et des compétences de chacun, ce partage favorise la pérennité de l’entreprise. D’ailleurs, les statistiques démontrent que les coopératives ont davantage de chances de perdurer que les modèles incorporés. En effet, 80 % des coopératives atteignent le cap des trois ans, contre 48 % pour les entreprises privées.1
Pas d’entrepreneuriat sans défis
Évidemment, pour quiconque se lance en affaires, et ce, pour l’ensemble des modèles, travail, rigueur, persévérance et créativité sont de mise. La ferme coopérative n’y échappe pas. Il va de soi que pour un propriétaire unique, le processus décisionnel sera beaucoup moins laborieux que dans une coopérative de huit membres travailleurs, par exemple, pour ne nommer que cet inconvénient. Il s’agit simplement ici de bien faire ses devoirs et d’explorer LA forme juridique qui correspond le mieux à ses besoins et à ses capacités. Heureusement, il existe une multitude d’outils et de ressources à ce sujet. Si vous envisagez le modèle coop pour votre ferme, n’hésitez pas à poser des questions aux producteurs qui ont fait ce choix. C’est avec plaisir que nous vous en présenterons parmi nos membres!
1. Étude réalisée par le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité parue en 2022
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