Il y a bien longtemps que l’homme utilise les fines herbes. Sûrement que les premiers intéressés ont été attirés par l’arôme parfois fort de ces plantes. Et petit à petit, ils les ont intégrées à leur nourriture. 

La plupart des fines herbes ont une sève amère qui ne plaît pas aux insectes. Photo : Shutterstock

N’oublions pas qu’avant l’arrivée du sel ou du poivre, dans plusieurs pays, il n’y avait que les fines herbes pour relever la saveur des mets.  

Au temps des Romains, le laurier était signe de triomphe. On en faisait des couronnes quand les guerriers fêtaient leur victoire. Quant aux Grecs, ils faisaient brûler des herbes devant leurs divinités pour implorer leur protection. C’est le moins qu’on puisse dire, les fines herbes ont toujours eu une place privilégiée dans nos vies.

De nos jours, nous sommes plusieurs à cultiver des fines herbes, mais peu profitent complètement de leur potentiel. Comment maximiser leur utilisation? Commençons par les diviser en deux groupes : les vivaces et les annuelles.

Les vivaces sont celles qui, plantées en pleine terre, reviendront d’année en année pour le plaisir des jardiniers. Dans cette catégorie, on retrouve la ciboulette, la sauge, la livèche, la lavande, la marjolaine, l’origan, le thym, etc. Toutes ces plantes sont souvent jetées à l’automne. Plusieurs d’entre vous cultivent leurs herbes en pots ou en jardinières et quand arrive le froid automnal, vident ces derniers. Mais pourquoi ne pas planter ces herbes dans votre jardin ou votre plate-bande pour l’hiver? Vous ferez des économies en agissant ainsi.

« Pas de bibites dans ma maison! » 

Les annuelles, quant à elles, ne peuvent pas survivre à l’hiver. Mais avez-vous pensé à les rentrer pour l’hiver? Vous me direz :

– Non, Marthe, je ne veux pas rentrer de bibites dans ma maison! 

Rassurez-vous, je n’ai jamais vu de pucerons ou autres dans mes herbes, seulement quelques chenilles de temps en temps dans le basilic, et à l’automne, les chenilles ne sont plus là. Les herbes que j’amène à l’intérieur, je ne les traite jamais. La plupart ont une sève amère qui ne plaît pas aux insectes. C’est d’ailleurs pourquoi on se sert de plusieurs d’entre elles, comme le thym ou le romarin, pour éloigner la mouche de carotte ou de l’oignon.

Pucerons. Photo : Shutterstock

Dans la famille des annuelles, on retrouve le romarin, l’aneth, le basilic, le fenouil, la coriandre, etc. Il est très facile de recueillir, à l’automne, les graines d’aneth, de basilic et de coriandre.

Sans oublier notre petit chouchou, le persil, qui est, quant à lui, une bisannuelle. Il pousse la première année et revient la deuxième pour monter en fleur et nous donner ses graines. Merveilleuse nature! 

Persil. Photo : Shutterstock

Si vous cultivez vos fines herbes en jardin surélevé, vous devez prévoir une matière isolante pour pouvoir laisser les vivaces dans votre jardin. Un minimum de 80 cm de terre est vital pour elles. Un bac d’une largeur d’au moins 1 m est également nécessaire pour éviter que le gel envahisse complètement votre jardin surélevé. Il faut aussi prévoir un morceau de styromousse d’au moins 2,5 cm d’épaisseur tout le tour et au fond de votre bac, qui sera muni de trous pour l’égouttement. Je recommande toujours de mettre un paillis de paille ou de feuilles mortes à l’automne sur le dessus de votre jardin pour bien protéger vos plants.

Essayer les fines herbes… c’est les adopter!